Le 17 février 2022, le Conseil fédéral a levé pratiquement toutes les mesures visant à endiguer le coronavirus. Il ne reste plus que l'obligation de porter un masque dans les transports publics. Quel a été l'impact de cette décision sur la mobilité des Suisses? Tour d'horizon.
Le trafic routier ne semble guère avoir changé depuis le 17 février: le trafic journalier moyen sur l'autoroute A1 près du viaduc de Felsenau à Berne se situait déjà avant le «jour de la liberté» à un niveau comparable à celui d'avant la pandémie.
A la station de mesure du tunnel du Gothard, l'Office fédéral des routes a même enregistré ces deux dernières semaines une légère augmentation du nombre de voitures, de bus et de cars par rapport à 2019.
Le nombre de piétons et de cyclistes en circulation dépend naturellement beaucoup de la météo. Néanmoins, on constate que depuis le début de l'année, le nombre de personnes en déplacement est à peu près le même qu'avant la pandémie. C'est ce que montrent les données de la ville de Zurich.
La situation est un peu différente dans les transports publics. Les données des CFF montrent qu'en janvier, le nombre de voyageurs-kilomètres (une unité de mesure qui équivaut au transport d'un voyageur sur un kilomètre) a été nettement inférieur à ce qu'il était avant la pandémie.
Les chiffres sont certes repartis à la hausse au cours de l'année dernière, mais ils sont de nouveau en baisse depuis novembre 2021. Les chiffres les plus récents, ceux de février, ne seront publiés qu'à la mi-mars. Ils montreront si les CFF ont pu profiter de la suppression de la recommandation du télétravail.
Les données de mobilité d'Apple donnent les premiers signes d'une augmentation de l'utilisation des transports publics au cours des deux dernières semaines. Celles-ci montrent que depuis le début de l'année, les transports publics ont été de plus en plus utilisés en Suisse. Elles sont toutefois difficiles à interpréter, car elles n'annoncent que le changement relatif par rapport au jour de référence du 13 janvier 2020 (un lundi).
Outre l'abrogation de la recommandation de travailler à domicile, la fin des vacances de ski dans de nombreux cantons a probablement entraîné une recrudescence des déplacements en transports publics aux heures de pointe.