C'est ce qui ressort du rapport sur les foyers d'intoxications alimentaires collectives en 2022, publié lundi par l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) et dont les titres de Tamedia, 24 heures et la Tribune de Genève, se sont fait l'écho.
En tout, 455 cas de salmonelloses dus aux chocolats contaminés ont été recensés dans 17 pays. La majorité concernait des enfants de moins de 10 ans.
Début avril 2022, Ferrero Suisse SA avait procédé au retrait et rappel volontaire de tous les produits de la marque «Kinder» fabriqués dans l'usine belge incriminée, rappelle l'OSAV. Et de préciser que la source de l'infection a pu être identifiée dans la ligne de production de matière grasse laitière.
L'usine en question avait été fermée le 8 avril par l'autorité belge chargée de la sécurité des aliments. Elle avait pu redémarrer pleinement à mi-septembre.
Les symptômes habituels d'une salmonellose sont la diarrhée, les vomissements ou les douleurs abdominales.
Les chocolats n'ont pas été la seule cause de contamination en 2022. En tout, l'OSAV a recensé 40 foyers de toxi-infections alimentaires. Leur nombre a connu une hausse significative depuis 2021. Une des explications pourrait être les démarches de sensibilisation entreprises par l'OSAV depuis 2019, invitant à signaler les cas, indique l'office.
L'année dernière, plus de 780 personnes sont tombées malades en Suisse, dont au moins 40 ont dû être hospitalisées. Une personne est décédée de listériose après avoir consommé de la truite fumée contaminée. En tout, une vingtaine de personnes ont été touchées.
Le foyer le plus important a concerné 256 personnes. Il faisait suite à la contamination de l'eau du réseau à Cortaillod (NE) en octobre. La présence de bactéries E. Coli et entérocoques a été découverte par les autorités communales dans le cadre d'une analyse d'auto-contrôle. La situation a pu être rétablie en une semaine.
L'OSAV précise que très souvent aucun lien direct et certain ne peut être établi entre les aliments consommés et la maladie, principalement parce que la denrée alimentaire n'est plus disponible au moment de l'inspection ou que trop de temps s'est écoulé. C'était le cas pour 26 foyers sur 40 l'année dernière.
De plus, dans 23 cas sur 40, l'agent infectieux n'a pas pu être trouvé. Finalement, dans 19 cas, ni la denrée, ni l'agent infectieux n'ont pu être déterminés avec certitude ou une haute probabilité. (ats/svp)