Pour le personnel nettoyant comme pour les collaboratrices qui fréquentent les vestiaires pour femmes du bâtiment principal du CHUV, le «cadeau» est affligeant aussi bien pour les yeux que pour les narines. Depuis cet été, les habituées des lieux ont un sujet récurrent: les excréments humains qui jonchent régulièrement le sol.
Mais qui donc fait caca dans les vestiaires? Marque de défiance agrémentée d'une revendication scatologique? Ou acte d'une personne vraisemblablement désaxée? Pour le moment, personne ne sait.
«Par chance pour moi, les choses se passent loin de mon casier. Mais j'ai une pensée pour les nettoyeuses, qui n'en peuvent plus», déclare une doctoresse. Selon nos informations, le passage à l'acte de l'indélicate personne qui confond vestiaires et sanitaires survient alternativement le matin vers 7h ou le soir aux environs de 19h.
«Des excréments ont été effectivement retrouvés à plusieurs reprises au courant du mois d’août dans les vestiaires du bâtiment principal», confirme Catherine Cossy, porte-parole du CHUV. Selon elle, ces souillures ont poussé le Service propreté et hygiène à réaliser une affichette pour dénoncer les incivilités et inviter au respect des lieux. Interrogée sur les problèmes d'hygiène induits par ces défécations sauvages dans cet établissement censé être le temple de la propreté, Catherine Cossy affirme qu'il n'y a pas eu de cas signalé depuis la fin du mois d’août.
«Il n’est toutefois pas possible d’exclure des incivilités affectant la propreté», a-t-elle ajouté. Mais, selon un médecin ayant un casier dans ces vestiaires, les faits continuent: «En octobre, il y a encore eu des étrons.» (apn)