En Iran, les femmes descendent depuis des mois dans la rue pour protester contre leur oppression. Elles et leurs compagnons de lutte masculins risquent ainsi leur liberté, voire leur vie. En Chine, ce ne serait pas un, mais près de deux millions d'Ouïghours qui seraient emprisonnés: c'est ce qu'aurait confié le chef d'Etat Xi Jinping en personne à Ueli Maurer, selon la NZZ.
La Chine et l'Iran sont parmi les pays qui exécutent le plus de personnes, avec des procès douteux et des méthodes horribles: la pendaison à une grue de chantier, par exemple.
Il semble absurde que des délégués de tels Etats de non-droit critiquent la situation des droits de l'homme en Suisse. C'est pourtant ce qui s'est passé vendredi à Genève: le Conseil des droits de l'homme de l'ONU devait se pencher sur la situation au sein de la Confédération. Chaque pays a eu l'occasion de s'exprimer sur la situation en chez nous et de faire des recommandations.
L'Iran et la Chine n'ont pas raté l'occasion. La représentante chinoise a pointé les discriminations et le discours haineux envers les minorités et les migrants en Suisse. De son côté, la diplomate iranienne a critiqué le manque de places de garde pour les enfants en âge préscolaire, ce qui rend l'accès au marché du travail plus difficile pour les Suissesses. L'Iran a donc demandé à Berne davantage de places de crèche et un engagement plus important en faveur de l'égalité.