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Conférence du Conseil fédéral: Et si on annulait Noël?

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Omicron, restrictions, antivax: et si on annulait simplement Noël?

Pendant que la Grande-Bretagne livrera une bataille féroce contre le méchant Omicron et tous les Danois passeront les fêtes sans resto ni théâtre, les Suisses pourront déballer leurs cadeaux chez eux, à dix avec des antivax, en respirant le moins possible.
17.12.2021, 16:4417.12.2021, 19:09
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Vendredi après-midi, le Conseil fédéral a annoncé de nouvelles mesures avec une main de mousse. Nous voilà une nouvelle fois dans une configuration d’urgence qui n’interdit pas grand-chose, mais où rien n’est véritablement possible.

D'accord, les personnes non-vaccinées ne pourront plus entrer dans les restos, les bars et les fitness, mais le plus important est ailleurs. En l'occurrence, dans les réunions privées:

«Dès qu’une personne de 16 ans et plus, non vaccinée ou non guérie, y participe, le nombre total de participants est limité à dix, enfants compris»

Le Conseil fédéral autorise donc les réunions de famille à dix en compagnie des non-vaccinés. Alors que la situation est préoccupante: un quart de la population suisse n’est toujours pas vacciné, le variant redouble de mystère sur sa potentielle dangerosité, les hôpitaux sont gavés comme des oies du Réveillon, et Alain Berset souhaite que nous fêtions Noël. Malgré tout. Comme on peut. En faisant gaffe. Ouvrons les fenêtres, ne soyons pas trop nombreux, virons le tonton antivax et ne chantons pas Mariah Carey à tue-tête.

Omicron, un convive que personne n'a invité

C’est vrai, pas mal de cantons ne voulaient pas entendre parler de fermes fermetures. Peu viables économiquement. Mais de sévères restrictions n’auraient finalement pas servi à grand-chose. Nous décapsulons une période de bains de foule à domicile. Qu'importe si les restos se voient, eux, imposer des mesures plus strictes. La plupart des Suisses n’ont de toute façon pas les moyens (ou l’envie) de dépenser leur 13e salaire chez Giovannini après avoir acheté les cadeaux.

Parce que, dès ce week-end, ce sera: grandes tablées pendant des heures, overdose de poly-cocooning avec des mioches sous des plaids, vacances de ski à 12 dans un deux pièces à Villars et bonne grosse semaine de gueule de bois à plusieurs après le 31. En clair, le Covid-19, entre Noël et Nouvel An, c’est un peu cette pièce rapportée que personne n’a conviée, mais qui vient ronger notre système immunitaire comme Bernard se servirait dans le frigo. Le mal est même peut-être déjà fait.

Le pouvoir fédéral est moins fort que l'esprit de famille

Aucune mesure digne de ce nom n’aurait eu les épaules d’empêcher ce gang-bang de postillons sous les cotillons. Si ce n'est un message symbolique fort de la part du Conseil fédéral. Mais Alain Berset n’a pas les moyens de décréter solennellement l’annulation des Fêtes en postant des gendarmes devant les boîtes aux lettres. (Même si la plupart des épidémiologistes en rêvent.) Le pouvoir a ses limites. Et les trois prochaines semaines, il sera stoppé net sur notre paillasson. Depuis deux ans, dès le 24 décembre, on ne sait plus vraiment si les foyers seront familiaux ou épidémiques. A moins que ce soit kifkif.

A nous, donc, de peser le pour et le contre de ces beuveries. A nous de savoir si le jeu en vaut la chandelle. A nous de tortiller du cul comme on peut sous le sapin.

Et si nous faisions plutôt de 2021 l’année où s’enfermer en solo avec une vieille tranche de bûche devant Netflix deviendrait une bonne action de citoyen responsable? D’autant que la prochaine conférence de presse du Conseil fédéral n’est agendée qu’au 12 janvier. D’ici là, nous avons tout le temps de prendre autant de mauvaises résolutions que de bonnes charges virales.

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