Suisse
Covid-19

Le Covid pourrait devenir un virus endémique

Tanja Stadler, Praesidentin, National COVID-19 Science Task Force, spricht an einem Point de Presse zur Covid 19 Situation, am Dienstag, 26. Oktober 2021, in Bern. (KEYSTONE/Peter Schneider)
Tanja Stadler préside le nouvel organe consultatif pour la Confédération et les cantons, qui a succédé à la Task Force, dissoute au printemps dernier.image: keystone

«L'époque des grandes vagues d'Omicron semble révolue»

La Suisse ne risque pas de connaître une grande vague d'Omicron cet hiver, estime Tanja Stadler. Ce qui ne veut pas pour autant dire que le virus n'est plus là.
27.12.2022, 15:22
Plus de «Suisse»

La vague de cas Covid attendue cet hiver se fait encore désirer. Certes, les données relevées sur les eaux usées de certaines régions indiquent une tendance de cas à la hausse. «Mais ce que l'on constate aussi, c'est que l'époque des grandes vagues d'Omicron semble révolue», a déclaré Tanja Stadler, biostatisticienne à l'EPF de Zurich, mardi dans une interview accordée aux journaux Tamedia.

Un jour plus tôt seulement, Christian Drosten, directeur de la virologie à l'hôpital universitaire de la Charité à Berlin, déclarait que la pandémie appartenait au passé.

«Nous assistons cet hiver à la première vague endémique de Sras-CoV-2, selon mon estimation, la pandémie est donc terminée»
Christian Drosten
Director of the Institute for Virology at the Charite Christian Drosten speaks during a news conference, amid the spread of the coronavirus disease (COVID-19), in Berlin, Germany, Friday, Jan. 22, 202 ...
Christian Drostenimage: keystone

Contrairement au début de l'année 2022, le virus ne parvient plus à infecter 80% de la population en un temps record, confirme également Tanja Stadler. Idem pour les sous-variants d'Omicron, dont aucune «vague importante n'est attendue». Selon l'experte, environ 10 à 25% des personnes devraient encore être infectées.

La professeure Stadler de l'EPFZ relativise, toutefois, les propos du virologue allemand Drosten sur un point, indépendamment de son interview. En effet, selon elle, difficile de savoir si nous nous trouvons dans la phase endémique du virus. Tout dépend de la définition qu'on lui donne.

«Nous sommes toujours dans une phase où tout n'est pas aussi stable et prévisible que pour la grippe»

De plus, «endémique» ne signifie pas automatiquement que le virus est désormais inoffensif. «La malaria est aussi endémique», souligne-t-elle.

Risque plutôt faible pour les nouveaux variants

En ce qui concerne la Chine, où le nombre de cas explose actuellement, Tanja Stadler se veut rassurante. Selon elle, il n'y a que peu de risque «qu'un nouveau variant apparaisse en Chine dans les prochains mois et qu'il arrive à contourner l'immunité existante de la population en Europe.»

Pour la Chine, les mois à venir seront en revanche «très difficiles», estime-t-elle. En effet, en raison d'un faible taux de vaccination et de protection immunitaire, la population se voit être plus sensible au virus. Si aucune mesure n'est prise, une grande partie de la population sera contaminée en peu de temps, craint l'experte.

«On s'attend également à de nombreuses évolutions graves et à de nombreux décès, jusqu'à ce que l'immunité de la population fasse retomber la vague»

(abi (ch media) / yam)

Covid en Chine: scènes de panique dans un Ikea après un cas contact
Video: watson
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Danger dans les Alpes: «de telles quantités de neige sont inédites»
La neige est tombée en masse en montagne et le risque d'avalanche reste marqué. Prudence si vous sortez les skis de randonnée, le manteau neigeux est instable.

La Suisse est brusquement retombée dans une ambiance hivernale et féérique. Les flocons ont recouvert le pays et fait le bonheur des amoureux d'or blanc, même si cette neige fraîche arrive tardivement.

L’article