Suisse
Covid-19

Des certif Covid livrés en retard? C'est ce que craignent les cantons

Une fiole du vaccin Pfizer-BioNTech et une seringue sont photographiees sur un carnet de l'OMS de certificat international de vaccination ou de prophylaxie, faudra-t-il un jour un passeport vacci ...
Image: KEYSTONE

Des certifs Covid livrés en retard? C'est ce que craignent les cantons

Les premiers certificats Covid devraient être dispos dès le mois de juin. Ils serviront à faciliter les déplacements des personnes vaccinées, testées ou guéries. Mais les cantons redoutent que le précieux sésame ne soit pas livré à temps.
25.05.2021, 18:0326.05.2021, 14:15
lucien fluri /ch media

Le certificat Covid. Voilà le document qui pourrait nous rendre notre «liberté». Il ne devrait pas seulement permettre aux personnes vaccinées, testées et ayant été atteints du Covid de pouvoir se rendre aux événements important, mais aussi de pouvoir voyager à l'étranger cet été.

Des solutions jugées «pas assez concrètes»

La Confédération a promis qu'il serait disponible avant les vacances d'été. Cependant, de nombreuses questions restent ouvertes. C'est en tout cas ce que disent les documents confidentiels dont dispose CH Media. En effet, pour les cantons, les solutions proposées par le gouvernement fédéral ne sont pas assez concrètes.

Ils ont peur du 7 juin: la Confédération a annoncé que les premières attestations pour les personnes vaccinées pourraient être délivrées à partir de cette date. Le système doit être mis en service progressivement d'ici la fin du mois de juin. Or, les cantons craignent que la date fatidique ne réponde pas aux attentes. Il faudra probablement plus de temps pour que tout soit prêt. Ce sont les cantons qui devront trouver des solutions pour que les certificats puissent être délivrés rétroactivement à tous ceux qui ont déjà été vaccinés ou qui sont guéris.

Hausse de la main d'oeuvre

Ce sont les étapes intermédiaires qui s'avèrent problématiques: Comment les données disponibles dans les cantons ou dans les cabinets médicaux arrivent-elles au bon endroit? Les cantons demandent que l'on trouve une solution qui ne soit pas seulement théorique.

Avec la proposition actuelle, les cantons devraient engager du personnel dont le travail sera dédié à la délivrance des certificats. Or, cette solution coûterait trop cher et ne permettait pas de tirer profit des avantages de la numérisation.

«Ce serait inacceptable»

Les citoyens devraient aussi être capables d’obtenir le certificat dans les centres de vaccination et de dépistage, les hôpitaux, les cabinets médicaux ou les pharmacies, par exemple.

Dans les cantons, on craint que les pharmaciens et les médecins qui délivrent les précieux sésames souhaitent par la suite être indemnisés. Le gouvernement part du principe que ce montant est déjà couvert par l'indemnisation pour la vaccination ou le test. La présidente de l'association médicale FMH, Yvonne Gilli, a déclaré:

«Pour nous, il est crucial qu'il n'y ait pas de travail supplémentaire. Ce serait inacceptable»

Avec actuellement 24,50 francs (ou 16,50 à partir de juillet), le tarif de la vaccination obligatoire dans les cabinets ne couvre en aucun cas les coûts, déclare Yvonne Gilli.

Premiers certifs dès le 7 juin

Selon les informations obtenues des cantons, il se pourrait qu'il n'y ait pas de solution informatique pour les certificats des personnes testés à partir du 1er juillet. Cela serait problématique, car des événements importants sont prévus à partir de juillet. Si l'on ne veut pas exclure les personnes non vaccinées, un certificat doit être disponible - ou alors on doit trouver une autre solution rapidement.

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) indique que le calendrier communiqué est toujours valable. En d'autres termes, les premiers certificats pourraient être délivrés à partir du 7 juin. Le système devrait être prêt à être utilisé au début du mois de juillet.

«Nous serons prêts»

Un certificat aurait pu être disponible en quelques jours seulement: L'association des médecins FMH et l'association des pharmaciens Pharmasuisse l'ont développé sur la base de technologies existantes. «Nous sommes prêts», déclare la présidente de la FMH, Yvonne Gilli.

Mais vendredi, Berne a dit non: le gouvernement n'officialisera pas cette solution ; Il ne proposera que ce qu’il voudra.

«Contrairement à nous, le Conseil fédéral ne peut pas s'appuyer sur une technologie existante, il doit développer de nouvelles choses»
Yvonne Gilli, la présidente de la FMH

Et d'ajouter: «C'est un défi». Selon la présidente de la FMH, leur solution aurait eu deux avantages: elle aurait été prête plus rapidement. Avec 30 000 personnes vaccinées chaque jour, les autorités auraient été épargnées par la délivrance ultérieure de certificats. En outre, les associations professionnelles connaissent les différentes interfaces et systèmes informatiques des prestataires de services. On aurait pu s'en inspirer.

Les ados, inclusifs dans la vraie vie? «C'est compliqué»

Vidéo: watson

Les «Stiller Protest» ont manifesté samedi à Neuchâtel

1 / 9
Les «Stiller Protest» ont manifesté samedi à Neuchâtel
source: keystone / valentin flauraud
partager sur Facebookpartager sur X
Ceci pourrait également vous intéresser:
Avez-vous quelque chose à nous dire ?
Avez-vous une remarque ou avez-vous découvert une erreur ? Vous pouvez nous transmettre votre message via le formulaire.
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
La Suisse va construire des «bunkers pour pendulaires»
Durant la guerre froide, la Suisse a mis en place un réseau d’abris de protection unique au monde. Mais ces structures vieillissent, et pour une grande partie de la population, elles ne sont plus accessibles assez rapidement en cas d’urgence.
Il fut un temps où la petite Suisse rêvait de devenir une puissance nucléaire. Sous l’effet de la guerre froide, le Conseil fédéral avait déclaré, en 1958, que le pays devait se doter de l’arme atomique. Un groupe de travail avait alors remis au gouvernement des plans secrets comprenant l’enrichissement d’uranium et des essais nucléaires sur le territoire suisse.
L’article