Au premier semestre 2025, les exportations horlogères ont atteint une valeur de 2,56 milliards de francs aux Etats-Unis, Sur l'ensemble de l'année, KPMG les estime à environ 5 milliards.
À titre de comparaison, les exportations vers le Japon se montaient à 932 millions sur six mois, celles vers la Chine 894 millions et vers Hong Kong 824 millions.
Dans le secteur des montres, Swatch et Rolex seront plus touchés que Richemont. Ce dernier produit en effet aussi des bijoux et autres produits de luxe. Les montres sont certes fabriquées en Suisse, alors que les articles de bijouterie, le sont surtout en France et en Italie.
Selon les experts de Jefferies, près de 10% des exportations de Richemont seront concernées par les taxes douanières sur la Suisse. Les produits hauts de gamme comme Cartier, VCA, Vacheron Constantin ou IWC devraient moins souffrir que les produits moins chers.
Avec 24% des exportations de Swatch, la Chine et Hong Kong représentent son premier marché, selon le directeur général, Nick Hayek. Les Etats-Unis se rapprochent toutefois de la Chine et ont connu une croissance à deux chiffres au premier semestre. Jefferies estime à environ 20% la part des Etats-Unis dans les exportations de Swatch. Omega y est bien représenté, mais la grosse part des ventes concerne des produits plus avantageux.
Selon ODDO BHF, les taxes devraient peser en gros de 5 à 10% sur l'Ebit de Swatch cette année et moins de 5% sur celui de Richemont.
Les horlogers font du «swiss made» leur principal argument de vente. Au contraire d'autres pans de l'industrie, il ne peut être question de simplement délocaliser la production, d'autant qu'on aurait de la peine à trouver la main-d'oeuvre qualifiée à l'étranger.
Reste à espérer que l'argument naguère avancé par M. Hayek auprès d'AWP se confirme: les taxes douanières sur des produits uniques et que les gens veulent avoir ne sont pas un problème. On l'a déjà observé par le passé. (ats/vz)