Suisse
Cybercrime

Les hackers de ALPHV propagent des photos de femmes malades

Internet-Kriminellen sind angeblich höchst sensitive Patientendaten in die Hände gefallen. Sie drohen mit der Veröffentlichung im Darknet.
Des cybercriminels auraient mis la main sur les données extrêmement sensibles de patients aux Etats-Unis. Ils menacent de les publier sur le darknet.image: Shutterstock

Des hackers propagent des photos dénudées de femmes malades

L'organisation criminelle ALPHV déjà soupçonnée d'être à l'origine de la cyberattaque contre l'établissement financier suisse Finaport aurait franchi une nouvelle limite. Des experts en sécurité informatique sont horrifiés par la méthode.
08.03.2023, 06:1208.03.2023, 11:59
Daniel Schurter
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Un expert en sécurité informatique renommé n'a jamais vu ça. Pourtant, il connaît bien les méthodes du célèbre gang de ransomware ALPHV.

Les auteurs inconnus, qui seraient originaires de Russie (ou d'un pays russophone), ont récemment publié sur le darknet des documents censés provenir de patientes atteintes d'un cancer du sein aux Etats-Unis.

L'organisation criminelle également connue sous le nom de BlackCat tente de faire chanter un établissement médical de Pennsylvanie. Pour donner plus de poids à leur menace, les auteurs ont publié les premiers documents sensibles sur le site de fuite du darknet. Il s'agirait entre autres de données volées au réseau de santé de la vallée de Lehigh, dans le nord-est des Etats-Unis.

Hôpitaux visés

Une association de 13 hôpitaux et autres établissements de santé basés en Pennsylvanie est concernée. Les photos seins nus de patientes en question auraient été prises dans le cadre d'une radiothérapie visant à combattre des cellules cancéreuses malignes.

watson a vérifié mardi matin un rapport correspondant du média en ligne américain The Record. Le site de ALPHV n'était que temporairement accessible.

Les maîtres chanteurs se sont adressés de la sorte à leurs victimes:

«Nous faisons partie de votre réseau depuis longtemps et avons eu le temps d'étudier votre activité. Nous avons volé vos données confidentielles et sommes prêts à les divulguer. Nous sommes en possession des dossiers de votre patientèle, à savoir leurs passeports, données personnelles, questionnaires, photos nues et autres (...).»

L'horreur

Max Smeets, expert en sécurité informatique de l'EPF de Zurich, a réagi lundi par un tweet enflammé après que les criminels ont publié le 4 mars sur leur site de fuite les premiers fichiers accompagnés de la menace.

«Cela me met tellement en colère. J'espère que ces barbares seront tenus responsables de leurs actes odieux»
Max Smeets, chercheur en sécurité au Center for Security Studies (CSS) de l'EPF Zurich et directeur de l'European Cyber Conflict Research Initiativesource: twitter / via the record

L'analyste de logiciels malveillants Ryan Chapman a également réagi:

«Ça va trop loin. Une violation aussi massive de la vie privée à tant de niveaux, c'est dégoûtant»
source: twitter / via the record

ALPHV compte parmi les groupes les plus actifs et les plus dangereux qui proposent des «ransomware as a service» (RaaS). Dernièrement, les criminels ont également fait beaucoup de dégâts à l'institut financier suisse Finaport et ont rendu accessibles une foule de données volées via le darknet.

La spécialité de la bande est le double et triple chantage, appelé dans le jargon «double extorsion» ou «triple extorsion». Cela signifie qu'en plus du cryptage des fichiers dans le réseau, les criminels menacent de publier les données préalablement copiées en secret sur un site. Comme si cela ne suffisait pas, ils tentent de faire pression sur leurs victimes récalcitrantes en lançant des attaques par saturation des serveurs (DDoS).

Mi-février, les criminels ont pris en otage six gigaoctets de données qu'ils auraient volées à l'université technologique irlandaise de Munster. Elles contenaient des informations confidentielles, y compris des diagnostics médicaux du personnel et des informations sur les comptes bancaires des étudiants.

Les chaînes de télévision piratées ont également diffusé l'avertissement
Video: twitter
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