La Suisse doit être mieux protégée dans le cyberespace, grâce à une cyberdéfense renforcée, et apte à détecter les menaces.
La stratégie s'axe autour de trente champs d'actions et inclut toutes les mesures de renseignement de l'armée, prises dans le but de se défendre contre les cyberattaques. Ces mesures sont réparties dans quatre domaines:
L'objectif est la capacité de mieux évaluer la menace, pour pouvoir y répondre de manière offensive et défensive. Par exemple, en collectant des informations ou en déjouant une attaque visant les infrastructures critiques.
La coopération avec des partenaires nationaux et internationaux est également un élément-clé. Une communauté de la cyberdéfense a notamment été constituée; celle-ci réunit les acteurs des milieux scientifiques, économiques et de l'administration lors de conférences annuelles. Au niveau international, le réseau comprend les hautes écoles, dont les EPF, des entreprises et des instances étrangères, par exemple l'US Air Force.
Le plan d'action prévu pour les années 2017 à 2020 avait déjà permis des améliorations et un nouveau Campus cyberdéfense a été créé, indique le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS). Tous les objectifs n'ont cependant pas été atteints. «Cela s'explique notamment par la complexité du domaine cyber et les changements rapides qu'il connaît», pointe le DDPS. La stratégie 2021-2024 doit pallier les actuelles lacunes.
Des éléments doivent notamment être revus sur le plan organisationnel: le cahier des charges doit désormais répondre aux futurs défis du digital. Les tâches, les compétences et les responsabilités seront revues en conséquence. La formation et la communication dans le domaine doivent également être améliorées.
Les autres aspects cyber, comme la cybersécurité et la cybercriminalité, sont traités dans la Stratégie nationale de protection de la Suisse contre les cyberrisques, depuis 2012. (ats)