La mort de Radu Lupu a été annoncée, lundi, sur les réseaux sociaux par le festival de musique classique roumain George Enescu, dont il avait remporté le premier prix du concours international en 1967. La nouvelle a été confirmée par sa manager Jenny Vogel. Celle-ci a précisé que Radu Lupu était décédé dimanche soir d'une longue maladie à son domicile de Lausanne.
We are deeply saddened to find out about the death of Maestro Radu Lupu, a dear friend of the Enescu Festival and a magnificent musician!🖤
— Enescu Festival (@Enescu_Festival) April 18, 2022
The incredible Romanian pianist and composer won, in 1967, the grand prize of the George Enescu International Competition. pic.twitter.com/QoR87W6ZcB
Le monde de la musique classique a rendu un hommage appuyé au pianiste. Le festival George Enescu a salué «une véritable légende».
Le violoncelliste britannique Steven Isserlis, qui comptait au nombre des amis de Radu Lupu, s'est dit «dévasté». «Il était non seulement l'un des musiciens les plus grands, les plus chaleureux et les plus profonds que j'aie jamais entendus, mais aussi un homme profondément gentil, compatissant, modeste et plein d'humour», a-t-il témoigné sur le réseau social Twitter.
Devastated to hear that Radu Lupu has left us. Not only one of the greatest, warmest, most profound musicians I've ever heard, but also a deeply kind, compassionate, modest and humorous man - and a wonderful friend. He was ready to go, true; but he'll still be desperately missed. pic.twitter.com/s4X4qeXRTz
— Steven Isserlis (@StevenIsserlis) April 18, 2022
Né le 30 novembre 1945 en Roumanie, Radu Lupu a commencé le piano à l'âge de 6 ans, selon la biographie qui figure sur le site de son agence de management Opus 3 Artists. À 12 ans, il a fait ses débuts en public avec un programme complet de sa propre musique. En 1961, il a obtenu une Bourse pour étudier au conservatoire de Moscou. Outre celui du festival George Enescu, il a remporté les premiers prix des concours Van Cliburn en 1966 et Leeds International en 1969.
Radu Lupu s'est produit avec tous les grands orchestres du monde, notamment:
Il a également joué dans la plupart des grands festivals de musique et a été un invité régulier des festivals de Salzbourg et de Lucerne.
En 1995, il a remporté deux prix dans la catégorie «Meilleur disque instrumental de l'année»: un Grammy pour un enregistrement de Schubert (sonate pour piano en Si bémol majeur et La majeur) et un Edison Award pour les Kinderszenen, Kreisleriana et Humoresque de Schumann.
La disparition de Radu Lupu a précédé d'un jour celle d'un autre monument du piano: le virtuose américain Nicholas Angelich, qui s'en est allé à l'âge de 51 ans. Ce dernier, qui excellait autant dans le répertoire romantique que contemporain, souffrait d'une maladie respiratoire, a indiqué dans un communiqué l'agence artistique Jacques Thelen. (ats/mndl)