Enième coup de projecteur sur le scandale qui ébranle la compagnie de danse vaudoise depuis plusieurs mois: Vendredi 29 octobre, la Fondation BBL et la Ville de Lausanne ont divulgué à la presse les conclusions de l'enquête, ainsi que les mesures prises pour redresser la situation.
L'audit a soulevé de «sérieux problèmes» au sein de l'institution lausannoise.
L'audit a révélé des «dysfonctionnements» en matière de ressources humaines et de communication, parlant d'attitudes «inacceptables et vulgaires, parfois impulsives, colériques voire injurieuses».
Pour y remédier, un encadrement «solide» est mis en place. Le Conseil de fondation a décidé de:
Le journal 24 Heures révélait que le directeur de l'école-atelier Rudra Béjart Lausanne, Michel Gascard, avait été suspendu et mis sous enquête pour de «graves manquements». S'en suivent une série de révélations sur les humiliations, pressions, intrusions dans la sphère privée... subies par les élèves. Ce climat d'omerta a régné dans l'école pendant des années.
Michel Gascard et son épouse Valérie Lacaze, régisseuse, sont licenciés avec effet immédiat. Dans la foulée, l'école ferme ses portes dès juillet et pour une année.
Une semaine plus tard, la Fondation du BBL annonce qu'un audit général est lancé, portant sur toute la structure de la compagnie. Gil Roman, le directeur du BBL, est notamment visé. Il est soupçonné de harcèlement et violence verbale.
La plus importante enquête menée au coeur d'une institution culturelle vaudoise depuis plusieurs années est lancée. Des dizaines de témoins, parmi lesquels de nombreux danseurs ont été entendus. Parmi les accusations: Harcèlement sexuel, pressions psychologiques, népotisme, consommation de cannabis.
Les conclusions de l'enquête ont été divulguées vendredi après-midi par Solange Peters, la présidente de la Fondation Maurice Béjart qui gère la compagnie de danse, et Grégoire Junod, le syndic de Lausanne. (mbr)