Pierin Vincenz et son acolyte Beat Stocker se sont largement enrichis en causant des dégâts financiers considérables. Ce jeudi, le procureur a requis six ans de prison pour les deux anciens partenaires.
Vincenz serait d'autant plus responsable qu'il occupait une position plus importante que Stocker, a rappelé le procureur à la fin de son réquisitoire.
L'ex-homme fort de Raiffeisen a donc pu convaincre d'autres personnes qui lui faisaient confiance et les amener à approuver des transactions. Selon le représentant du Ministère public devant le Tribunal de district de Zurich:
Quant à Beat Stocker, patron de la société de cartes de crédit Aduno à l'époque des faits, il ne disposait certes pas du pouvoir de Pierin Vincenz, mais il a été le cerveau des crimes économiques commis, a soutenu le procureur.
«Il a perfectionné le double jeu au détriment des plaignants» et ce, «avec une importante énergie criminelle».
Lorsqu'ils étaient administrateurs au sein d'Aduno, ils auraient poussé au rachat d'entreprises dont ils détenaient des parts non révélées, encaissant ainsi des sommes élevées de manière irrégulière.
Le rachat de la société Eurokaution a même été fatal à Aduno, alors que les deux accusés savaient d'emblée que cette société ne présentait aucun potentiel de développement, selon le procureur.
Outre escroquerie par métier, gestion déloyale, faux dans les titres et corruption passive, Pierin Vincenz et Beat Stocker sont accusés d'avoir financé des dépenses privées de plusieurs centaines de milliers de francs à travers des notes de frais.
Si Pierin Vincenz et Beat Stocke sont les deux principaux prévenus de ce procès hors norme, cinq autres co-accusés sont reprochés de complicité. Ils risquent des sanctions allant de la peine pécuniaire avec sursis à une peine de prison de deux ans et demi avec sursis partiel.
Le procès s'est poursuivi jeudi après-midi avec les plaidoiries de la partie plaignante, à savoir les avocats de Raiffeisen et de l'ancienne société Aduno. (mbr/ats)