Le président de la Confédération estime que la guerre en Ukraine aura des effets sur l'économie suisse. Lesquels et pour combien de temps? Il l'a expliqué dans une tribune.
19.03.2022, 10:1919.03.2022, 11:31

Ignazio Cassis publie sa vision sur les effets en Suisse de la guerre en Ukraine dans une tribune.Image: sda
Le conflit ukrainien aura des effets à long terme sur l'économie suisse, estime le président de la Confédération. Dans une tribune publiée samedi dans Le Temps et la Schweiz am Wochenende, Ignazio Cassis défend une nouvelle fois les sanctions contre la Russie et assure que la Suisse est prête à assumer le prix de la défense de la liberté.
Ignazio Cassis anticipe trois «conséquences vraisemblables» du conflit sur le plan économique.
- La dépendance à l'égard du gaz et d'autres matières premières russes pèse lourd du point de vue géopolitique et cela impactera la Suisse,
- La Suisse devra fait face à «une inflation et une hausse des prix de l'énergie d'une manière durable et sensible»,
- Le franc restera une valeur refuge, ce qui pénalisera les exportations.
Il ajoute qu'il est «impossible de prévoir pour combien de temps et à quel point» la Suisse sera affectée, ni quels domaines seront les plus touchés.
«Il n'existe pas de solution qui, d'un coup de baguette magique, préserverait la Suisse des conséquences découlant de la situation actuelle»
Ignazio Cassis, président de la Confédération
Le ministre assure toutefois qu'il n'est «pour l'instant» pas question de fléchissement de la conjoncture voire de crise économique.
Des sanctions défendues
Dans sa tribune, Cassis défend une nouvelle fois les sanctions prises contre la Russie. «Le 24 février, la face du monde a changé, et pas de la meilleure manière. Il nous faut défendre vaillamment et sans relâche la liberté et la démocratie. Cela a un prix. Un prix que la Suisse est prête à assumer», écrit-il.
«Cette guerre est mue par une folie dévastatrice qui fait voler en éclats tous les principes et les valeurs de notre civilisation»
Ignazio Cassis, président de la Confédération
C'est pourquoi le Conseil fédéral a repris l'intégralité des sanctions de l'UE contre la Russie. Cela ne remet pas en question la neutralité du pays, insiste-t-il. La Suisse ne soutient aucun belligérant militairement, que ce soit par la mise à disposition de troupes ou par l'envoi d'armes.
«La Russie a massivement violé l'interdiction du recours à la force, un principe ancré dans le droit international. En restant inactive, la Suisse aurait fait le jeu de l'agresseur»
Ignazio Cassis, président de la Confédération
Le ministre des Affaires étrangères répète que la politique de neutralité ne constitue pas un dogme mais qu'elle est «un instrument flexible de notre politique extérieure» et de sécurité. Et d'ajouter que «neutralité ne signifie pas indifférence». (ats/myrt)
Les réfugiés ukrainiens
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Les réfugiés ukrainiens
Dans un centre d'accueil improvisé en Moldavie.
Un potentiel «crime de guerre» filmé par un drone
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