Le Conseil fédéral a réduit le montant de l'indemnité compensatoire de revenu dans le cadre de la quarantaine. Alors que salariés et indépendants recevaient auparavant un maximum de dix jours d'indemnités, ils ne peuvent désormais demander une indemnité compensatoire de revenu que pour sept jours au plus.
Le Conseil fédéral en a décidé ainsi en janvier, et la disposition est entrée en vigueur le 8 février, ont rapporté les journaux de Tamedia lundi. Cette innovation était jusqu'alors passée inaperçue et n'avait pas été annoncée dans les communications du gouvernement.
L'Office fédéral des assurances sociales (OFAS), qui tient la comptabilité des indemnités journalières, a confirmé lundi l'information à l'agence de presse Keystone-ATS.
«Effectivement, depuis le 8 février, le droit à l'indemnité pour cause de quarantaine est de sept indemnités journalières au maximum au lieu de dix auparavant, même si la quarantaine est plus longue», a-t-il indiqué.
La possibilité de raccourcir la quarantaine est également nouvelle. Les personnes concernées peuvent désormais passer un test Covid le septième jour et être libérées de l'isolement si celui-ci est négatif. Elles doivent toutefois le payer elles-mêmes.
Ces personnes n'ont toutefois pas le droit de mettre fin à la quarantaine: la décision appartient aux autorités cantonales compétentes. En outre, elles restent tenues de porter un masque à tout moment lorsqu'elles se trouvent à l'extérieur et d'observer une distance physique d'au moins 1.5 mètre jusqu'au dixième jour.
La Conférence des directeurs cantonaux de la santé critique la réduction de la durée des indemnités journalières, indique son porte-parole Tobias Bär dans l'article de Tamedia. Cette réduction est particulièrement problématique pour les professionnels qui ne peuvent pas télétravailler et ont tendance à avoir des salaires plus bas. Pour eux, la pression de passer un test à leurs propres frais et de retourner au travail augmente. (ats)