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La Suisse veut le droit à une éducation sans violence dans la loi

La Suisse veut le droit à une éducation sans violence dans la loi

La loi suisse interdit officiellement de gifler les enfants
Image: Shutterstock
Dans 134 pays encore aujourd'hui, la loi ne protège pas assez les enfants contre la violence dans tous les domaines de la vie. La Suisse a longtemps été à la traîne, relève dimanche Save the Children qui salue la volonté de présenter un projet de loi d'ici fin 2023.
30.04.2023, 13:21
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Seul un enfant sur sept dans le monde est protégé par la loi contre les châtiments corporels, écrit l'ONG à l'occasion de la Journée internationale de l'éducation non violente. Il s'agit pourtant de la forme de violence la plus fréquente à l'encontre des enfants, allant de la gifle à la maltraitance extrême.

En Suisse aussi, il est nécessaire d'agir.

La Confédération aussi a longtemps été à la traîne de l'évolution internationale. Ce n'est que l'année dernière que les Chambres fédérales ont transmis au Conseil fédéral une motion visant à ancrer le droit à une éducation sans violence dans la loi.

Fin mars, à l'occasion d'une conférence de presse marquant ses 100 premiers jours au gouvernement, Elisabeth Baume-Schneider, la cheffe du Département fédéral de justice et police, a annoncé vouloir présenter un projet de loi d'ici la fin de l'année. L'ONG ajoute:

«Save the Children Suisse salue ce projet. Nos expériences dans d'autres pays confirment depuis longtemps la nécessité et l'efficacité d'une telle loi»

Abolition mondiale des châtiments corporels pour 2023

«La fréquence des mauvais traitements physiques et psychiques comme moyen d'éducation diminue nettement après l'introduction d'un droit à une éducation non violente», renchérit Adrian Förster, directeur de Save the Children Suisse, cité dans le communiqué. C'est pourquoi, à l'occasion de cette Journée internationale, Save the Children demande l'abolition mondiale de toutes les formes de châtiments corporels d'ici 2030, afin d'atteindre l'un des objectifs de développement durable des Nations unies.

Un simple article de loi ne suffit toutefois pas, note Save the Children, qui cite des exemples en Zambie et au Népal, où des lois ont été adoptées respectivement en 2022 et 2018. Si l'interdiction légale des châtiments corporels est une étape importante, envoyant le message clair selon lequel la violence envers les enfants ne sera pas tolérée, la nouvelle loi n'en doit pas moins être expliquée, appliquée et suivie de près.

Des milliers de victimes

«Nous travaillons avec les dirigeants, les communautés et les enseignants pour remettre en question les mentalités et les comportements bien ancrés et promouvoir une éducation non violente», explique Jo Musonda, directeur de l'ONG en Zambie. Et Ashmita, une enfant militante de 13 ans travaillant pour Save the Children au Népal, d'ajouter:

«Nous attirons l'attention sur le problème par des pièces de théâtre dans la rue et des affiches»

Les punitions violentes et humiliantes dont font partie les châtiments corporels nuisent au développement mental et au bien-être émotionnel d'un enfant, ce qui peut entraîner des problèmes psychiques à long terme, écrit l'ONG. Il est en outre prouvé que les châtiments corporels renforcent les comportements antisociaux et agressifs, ce qui peut avoir des répercussions jusqu'à l'âge adulte. Chaque année, des milliers d'enfants meurent des suites de cette forme de violence et de nombreux autres sont gravement blessés. (chl/ats)

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