Une récente enquête révèle qu'au total 57% des étudiantes et des étudiants rencontrent des difficultés dans leurs études. Celles-ci sont liées au contenu des études (33%) ou à un manque de motivation (24%). Les difficultés varient notamment selon leur âge et leur origine sociale. Ces résultats publiés lundi par l'Office fédéral de la statistique (OFS) représentent la situation telle qu’elle se présentait avant la pandémie de Covid-19.
Parmi les étudiants des hautes écoles universitaires (HEU), ce sont les personnes en Sciences exactes et naturelles (42%) et en Médecine et pharmacie (39%) qui déclarent le plus souvent rencontrer des difficultés liées au contenu des études, à l’inverse des étudiants en Sciences humaines et sociales (30%) et en Interdisciplinaire et autres (26%).
Dans les hautes écoles spécialisées et pédagogiques (HES/HEP), les personnes réalisant des études en Technique et IT (37%), en Design (36%) et en Chimie et sciences de la vie (35%) déclarent plus fréquemment rencontrer des difficultés liées au contenu des études que leurs collègues en Sport (19%), en Musique, arts de la scène et autres arts (21%) et en Psychologie appliquée (23%).
Les étudiants en sciences humaines et sociales qui rencontrent moins de difficultés liées au contenu des matières enseignées ne sont pas pour autant positifs quant à leur relation avec leurs pairs. En effet, ils indiquent nettement moins souvent avoir des amis parmi leurs camarades que ceux qui étudient médecine ou pharmacie.
En bas du tableau par contre, on retrouve les étudiants en droit qui rapportent quant à eux moins souvent bien s’entendre avec les enseignants et moins souvent avoir des amis parmi leurs camarades.
Les résultats sont très différents en HES/HEP: quel que soit le domaine, les étudiants déclarent toujours bien s’entendre avec les enseignants.
Quels sont les facteurs propices à l'abandon des études? Selon l'OFS, cela concerne les étudiants (17%) qui évaluent leur santé comme moyenne, mauvaise ou très mauvaise.
A cela s'ajoutent ceux dont les parents ont arrêté leur formation après l’école obligatoire, ceux qui ont des difficultés financières, ceux qui travaillent à un taux d’occupation de plus de 80% et les étudiants âgés de plus de 35 ans. Le domaine d'études ne joue pas de rôle significatif.