Les stéréotypes habituels de la masculinité – épaules larges, talent manuel et galanterie – ne sont plus aussi prisés par les femmes. C'est du moins la conclusion d'une étude représentative menée cet été pour l'agence de rencontres parship.ch et dont les résultats sont disponibles à temps pour la Journée internationale de l'homme ce samedi. Pour ce faire, l'entreprise d'études de marché et de sondages Marketagent a interrogé 1000 femmes et hommes âgés de 18 à 69 ans en Suisse alémanique et en Suisse romande.
La question était la suivante: de quelles qualités un homme a-t-il besoin pour correspondre à l'idéal social de la masculinité? Pour les femmes interrogées, la fiabilité est très appréciée (75%). Elles considèrent également qu'un homme est viril s'il est sympathique et charmant (57%), s'il assume ses responsabilités de père (55%) et s'il est instruit (46%).
Les attributs visuels jouent un rôle secondaire. Ainsi, seuls 25% des femmes estiment que l'homme doit avoir une certaine taille. Seuls 10% des femmes estiment qu'il doit être bien musclé. Les talents manuels jouent également un rôle plutôt secondaire (29%) – adieu le cliché du mécanicien doué de ses mains.
Le revenu n'a pratiquement aucune influence sur le fait qu'une femme perçoive un homme comme masculin: seuls 8% des participantes de l'étude ont indiqué le salaire comme facteur important. La question «comment décrocher un millionnaire?», qui préoccupait autrefois Marilyn Monroe, est donc devenue insignifiante.
L'étude a aussi interrogé les hommes sur les mêmes sujets. Les résultats sont très similaires, à une exception près: un fossé s'est creusé entre les participants masculins et féminins sur la question de savoir si un homme doit être un gentleman. 30% des hommes ont répondu par l'affirmative, contre 23% des femmes. Le cliché du gentleman à la rose, qui ouvre la porte avec galanterie et aide la femme à enfiler son manteau, semble avoir vécu.
On a en outre demandé à ces messieurs ce qui les faisait se sentir virils. Environ 57% d'entre eux aiment être appréciés pour leur personnalité. Selon l'étude, ce sont surtout les seniors (entre 50 et 69 ans) qui accordent de l'importance à cet aspect. La psychologue de Parship, Dania Schiftan, explique à ce sujet:
Mais selon Schiftan, même les plus jeunes accordent de plus en plus d'importance à ces valeurs pour leur définition de masculinité. «Il y a clairement eu un changement dans ce domaine au cours des dernières années». (aargauerzeitung.ch)
Article traduit de l'allemand par Léa Krejci