Des rabais par-ci, des rabais par là, des rabais partout: «Normalement, de nombreux centres de fitness feraient maintenant de la publicité avec des prix promotionnels», déclare Claude Ammann, président de la Fédération suisse des centres de fitness et de santé (FSCF). Celle-ci représente environ 420 prestataires sur un total d'environ 1100 dans le pays, pour la plupart des entreprises individuelles indépendantes.
Claude Ammann n'est guère surpris par l'absence d'actions marketing. La crise du Covid pèse lourdement sur les épaules des membres de l'association. Beaucoup sont encore en train de rembourser leurs crédits Covid et, en même temps, le chiffre d'affaires est toujours inférieur au niveau d'avant la pandémie. Une enquête de l'association a révélé en novembre que celui-ci n'avait atteint en moyenne que 90% du niveau de 2019.
En fait, du point de vue des clients, ce ne sont pas seulement les actions qui disparaissent. De nombreux abonnements existants deviennent même plus chers. Ainsi, le pionnier de la branche Kieser a récemment augmenté le prix d'un abonnement annuel simple de 1090 à 1200 francs — une majoration de 10%.
En automne, la SFGV avait recommandé à ses membres une augmentation des tarifs d'au moins 5%, d'une part en raison des pertes de chiffre d'affaires, mais aussi en raison de l'augmentation des coûts de l'énergie due à la guerre en Ukraine.
Plus d'un studio sur dix devrait donc déjà avoir augmenté ses prix. Et cela ne s'arrête pas là. «Je déduis des discussions avec nos membres que d'autres suivront», déclare Claude Ammann. Lui-même prévoit d'adapter ses tarifs d'environ 5% à l'automne dans son propre centre de fitness.
En effet, comme chez la plupart de ses concurrents, le volume des ventes ne représente que 80 à 90% de celui d'avant Covid. «Nous devons compenser cette perte d'une manière ou d'une autre pour couvrir les frais fixes.» Selon Claude Ammann, depuis le début de la pandémie de coronavirus, 12% des entreprises de fitness suisses, considérées comme des PME, ont fait faillite.
Reto Conrad, président de l'association professionnelle Swiss Active, confirme également que certains fournisseurs ont augmenté leurs prix. Il n'y a pas de vue d'ensemble. Mais:
Contrairement à la FSPC, Swiss Active n'a pas communiqué de recommandations d'augmentation des prix à ses membres, explique Conrad. «C'est à chaque fournisseur de décider lui-même en fonction de sa situation économique.» Mais en général, il ressent une grande confiance dans la branche.
En effet, les grandes chaînes connues — à l'exception de Kieser — renoncent actuellement à augmenter leurs prix, comme le montrent les réponses de Clever Fit, la chaîne Update Fitness appartenant à Coop, et de Fitnesspark de Migros.
Comment Kieser explique-t-il alors sa majoration exceptionnelle de 10% sur l'abonnement d'entrée de gamme? Après tout, le renchérissement n'a été que de 2,9% dans notre pays. Le directeur de l'entreprise, Michael Antonopolous, a récemment expliqué dans une interview avec la Handelszeitung que les salaires, les prix de l'énergie et d'autres coûts avaient augmenté. Et une porte-parole ajoute que pour les abonnements les plus chers, les prix resteraient pratiquement les mêmes.
Kieser exploite actuellement 21 studios en Suisse et 150 à l'étranger. En moyenne, les prix auraient été augmentés de 5 à 7%. En Allemagne et en Autriche, Kieser a recommandé à ses partenaires franchisés d'augmenter les prix de l'abonnement de base de 120 euros, respectivement de 60 euros.