L'annonce intervient deux jours après la publication d'un rapport parlementaire sur cette affaire. Contacté par Keystone-ATS, son avocat Thomas Barth a confirmé l'information:
Sandra Capeder se trouvait à la tête de l'Office médico-pédagogique (OMP) quand le scandale du foyer pour jeunes autistes de Mancy a éclaté.
Une enquête de la commission de contrôle de gestion du Grand Conseil genevois publiée mardi concluait que «l'Etat avait failli à son devoir» dans cette affaire. Elle complétait plusieurs rapports accablants déjà publiés sur la gestion de ce foyer.
Sans établir les responsabilités exactes des différents protagonistes, les députés ont insisté mardi sur les carences du département de tutelle en matière de gouvernance, soit celui de l'instruction publique. La directrice de l'OMP se voyait, quant à elle, reprocher d'avoir minimisé les faits et d'avoir assuré que la situation était sous contrôle.
Des reproches «injustes», selon la directrice de l'OMP qui s'est exprimée dans plusieurs médias juste après la publication du rapport. Elle explique dans un entretien publié jeudi dans le Courrier «s'être saisie des problèmes dès 2019».
Sur heidi.news, elle relève que «les maltraitances sont ramenées à des problèmes de manque de formation, d’organisation, de gestion du personnel». «Or il y a surtout eu des comportements déviants d’adultes qui ont manqué à leur devoir et qui étaient pourtant parmi les éducateurs et les infirmiers les mieux formés et les plus expérimentés», ajoute celle qui se considère comme une lanceuse d'alerte.
La justice genevoise s'occupe aussi de cette affaire. En décembre 2021, une dénonciation pénale a été adressée au Ministère public pour violation du devoir d'assistance et d'éducation. La procédure, qui suit son cours, a pour l'instant débouché sur la mise en prévention de trois collaborateurs du foyer. (mbr/ats)