La semaine dernière, l'Office fédéral de la statistique (OFS) diffusait des chiffres sur les examens finaux dans le domaine de la scolarité post-obligatoire. On y découvre que les Suisses sont plutôt bons élèves: l'année passée, les taux de réussite dépassaient 95% pour l'obtention de la maturité gymnasiale et professionnelle.
Plusieurs cantons font encore mieux, certains affichant même des taux de réussite de 100%, à l'image d'Obwald et Uri pour la maturité gymnasiale et Schaffhouse pour la maturité professionnelle.
De manière générale, les écarts entre les régions sont minimes. A une exception près: à Genève, le taux de réussite à la maturité professionnelle n'était que de 87,7% en 2022. Soleure, qui occupe l'avant-dernière position, affiche déjà un score de 93,6%. Le canton du bout du lac a-t-il un problème?
«L'année 2022 semble un peu atypique», réagit Pierre-Antoine Preti, secrétaire général adjoint chargé de communication auprès du département de l'instruction publique à Genève (DIP). «Depuis 2014, le taux de réussite suivait une tendance à la hausse».
Le chiffre de 2022 contraste en effet avec ceux des années précédentes. Pierre-Antoine Preti illustre:
De 83% en 2014, le taux de réussite à la maturité professionnelle est monté à 87% en 2016. A partir de l'année suivante, il dépasse régulièrement 90%, avec un pic de 98% en 2020, une année pourtant «totalement particulière compte tenu du Covid et de la suppression des examens», rappelle Preti.
Comment expliquer la baisse enregistrée en 2022? Tout en soulignant que «tout cela est encore en phase d'analyse», Pierre-Antoine Preti avance une hypothèse:
«Il y a probablement eu l'absence de cours ou de pratique professionnelle», ajoute-t-il. Le secrétaire général adjoint chargé de communication s'en tient là: «Il est difficile d'être plus précis à ce sujet pour l'instant».
Aucune anomalie n'est à signaler concernant la maturité gymnasiale, Genève affichant en 2022 un taux de réussite d'à peine 0,9 point de pourcentage inférieur à la moyenne nationale.