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PLR: la Suisse doit entrer en guerre avec l'Otan

Annonce du PLR: la Suisse doit entrer en guerre aux côtés de l'Otan si nécessaire

Le Parti libéral-radical appuie sa demande par une étude. Il considère la défense nationale autonome comme une «illusion», mais ne demande pas une adhésion à l'Alliance pour autant.
06.09.2022, 13:5206.09.2022, 14:30
Peter Walthard / ch media

Le PLR profite de la guerre en Ukraine pour publier un nouveau document stratégique sur la politique de sécurité. Dans ce dernier, ils demandent que la Suisse s'aligne plus étroitement sur l'Otan. Le PLR, dans ce document, dresse le portrait d'un monde divisé, dans lequel les «grandes puissances autocratiques» menacent les démocraties.

«Dans ce contexte, l'OTAN reprend de l'importance et se réarme», conclut le parti radical. Et les Etats européens, autrefois neutres, que sont la Suède et la Finlande se porteraient désormais candidats à une adhésion à l'Alliance suite à la guerre en Ukraine.

La Suisse ne devrait pas être mise à l'écart, selon les libéraux-radicaux. La solution est alors typiquement suisse: une doctrine de coopération en matière de défense compatible avec la neutralité, sans adhésion à une alliance.

La Suisse doit-elle entrer en guerre avec l'Otan en cas d'urgence?
Au total, 202 personnes ont participé à ce sondage.

Plus d'argent pour l'armée, plus de jours de service pour les soldats

Selon la nouvelle doctrine du PLR, l'armée suisse doit viser «une coopération en matière de défense comme option en cas de guerre». Cela nécessite «des exercices communs préalables et l'interopérabilité». En clair: pour que les soldats suisses puissent, en cas d'urgence, partir à la bataille pour la démocratie côte à côte avec les troupes de l'Otan, la Suisse doit participer aux exercices de l'Alliance et pouvoir mettre à disposition le matériel de guerre et le personnel nécessaires.

Stabsadjutant Patrick Gleyvod, rechts, richtet die Schweizer Fahne des Fahnentraegers der Ehrengarde der Schweizer Armee, kurz vor der Inspektion durch Zuzana Caputova, Praesidentin der Slovakischen R ...
Le PLR a des projets explosifs concernant l'armée suisse.Bild: keystone

Concrètement, cela signifie tout d'abord davantage d'argent pour l'armée. Le PLR veut augmenter son budget à un pour cent du produit intérieur brut. Les projets prêts à être acquis doivent être avancés, les mises hors service motivées par des raisons financières doivent être arrêtées et les systèmes d'engagement déjà acquis doivent être commandés en plus grand nombre.

Prêt pour une guerre en Europe centrale

Par ailleurs, davantage de jeunes gens doivent à nouveau effectuer leur service militaire, et ce, pour une durée plus longue. «Le principe de milice de l'armée doit retrouver son sérieux et ne pas continuer à se dégrader en un service volontaire de fait», peut-on lire dans le rapport:

«Ainsi, le taux de recrutement et la durée du service doivent être adaptés aux nouvelles circonstances»

La coopération avec l'Otan nécessitera une «période de préparation et d'absence plus longue» des militaires.

Tel un pompier, l'armée doit s'orienter non seulement vers les scénarios les plus probables, mais aussi les plus dangereux, selon le message du PLR. Il s'agit maintenant d'une guerre en Europe centrale. C'est pourquoi il faut «enterrer l'illusion d'une défense nationale autonome», conclut le parti. (trad. et adapt. jah)

Un pilote ukrainien se filme en train de tirer un missile
Video: watson
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Les Suisses se barricadent derrière leur passeport
L'âge d'or du droit de vote accordé aux étrangers semble révolu, comme le montre le résultat sans appel dans le canton de Vaud. Les peurs face à l'immigration n'incitent pas les Suisses à partager la table démocratique. Les soupçons de votes communautaristes à Vernier (GE) ajoutent à ce mouvement de repli.
Le rejet est sans appel: 63,61% des Vaudois ont dit «non» à l’initiative soutenue par la gauche qui demandait l’introduction du droit de vote et d’éligibilité des étrangers installés depuis trois ans au moins dans le canton et dix ans en Suisse. La part des votes négatifs dépasse de 10% celle des votes de la droite aux dernières élections cantonales, en 2022. Des voix de gauche se sont donc jointes au front du refus.
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