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50 francs pour une visite aux urgences? C'est l'idée des Vert'libéraux

The entrance of the intensive care unit of the hospital "Hopital cantonal fribourgeois (HFR)" during the 5th wave of coronavirus disease (COVID-19) outbreak, in Fribourg, Switzerland, on Mon ...
L'initiative Vert'libérale n'enchante pas les politiques. Image: sda

50 francs pour une visite aux urgences? C'est l'idée des Vert'libéraux

Une initiative vert'libérale fait des émules auprès des cantons et des parlementaires. Les conseillers d'Etat appellent à lâcher cette initiative.
02.02.2023, 12:46
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Récemment nous avons appris que les urgences fermaient la nuit à Martigny ou encore que des périodes de Fêtes avaient mis le secteur sous pression. Une série de problèmes qui fâche le milieu hospitalier, car les médecins et les patients en pâtissent.

Alors pour désengorger et aider un personnel soignant à bout de souffle, pourquoi ne pas imposer une taxe de 50 francs? C'est l'idée des Vert'libéraux.

Selon 24 Heures, qui a pu lire le courrier envoyé aux membres de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national (CSSS), la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS) s'oppose catégoriquement à cette idée. Mais qui a bien pu mettre le feu aux poudres? L'instigateur se nomme Thomas Weibel (PVL/ZH) avait lancé cette initiative en 2017 et sera traitée à Berne en fin de semaine.

Une facturation jugée bien inutile et n'aurait pas l'effet escompté: le désengorgement des urgences. L'initiative propose de faire passer à la caisse les patients qui auraient pu simplement aller à la pharmacie ou procéder à une visite chez le médecin de famille. Il y a, toutefois, une exception pour les moins de 16 ans.

Un problème pour Mauro Poggia

Interrogé par le quotidien vaudois, Mauro Poggia, conseiller d'Etat genevois chargé de la Santé, rejette cette initiative qu'il pense trop complexe à adapter au vu des risques qui s'accompagnent si un cas n'est pas traité correctement: «Il n’est pas toujours possible de définir ce qu’est un cas bagatelle.» Pour mémoire, un accident dit «bagatelle» ne donne pas lieu à une incapacité de travail qui dépasse plus de trois jours.

L'autre problème, et non des moindres, est liée à une surcharge administrative possible, comme une hausse des coûts, alors que l'effet souhaité est précisément l'inverse.

Toujours dans 24 Heures, Rebecca Ruiz abondait dans le même sens que son homologue genevois.

«L’initiative ne tient pas compte de l’évolution de la médecine, qui s’oriente de plus en plus vers des prises en charge ambulatoires, en évitant autant que possible les hospitalisations»
Rebecca Ruiz dans 24 Heures

Les cantons se sont déjà emparés de la problématique et adoptent des mesures structurelles pour répondre aux failles du système.

L'initiative poursuit sa route parlementaire et la droite a déjà voté à deux reprises en sa faveur. Cette dernière explique que cette taxe de 50 francs n'est rien comparée aux coûts qu’engendrent les visites aux urgences pour des cas bénins. (svp)

«Lors d'une crise d'angoisse, on ressent quelque chose proche de l'arrêt cardiaque»
Video: watson
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