La Suisse en proie à une vague «d'arnaques Microsoft»
On appelle ça des «arnaques Microsoft». Lundi, les autorités cantonales vaudoises ont alerté sur cette escroquerie bien rodée. Laquelle consiste à faire apparaître sur l'écran de la victime un message d'alerte bloquant l'activité de celui-ci. Un numéro de téléphone d'urgence affiché permet à la victime de joindre un prétendu employé du centre d'assistance informatique américain, qui demande à contrôler à distance l'ordinateur en question.
Sauf que l'objectif est d'obtenir les données bancaires et/ou de carte de crédit de sa cible et d'accéder à ses comptes, afin de se faire de l'argent à ses dépens.
A l'issue de ce faux dépannage, le malfaiteur sollicite le paiement de sa prestation ou d’un antivirus. Ce qui, selon ses dires, requiert les informations de la carte de crédit de son interlocuteur pour effectuer des virements frauduleux. L’auteur peut également demander des copies de documents d’identité et des mots de passe, afin de parcourir l’ordinateur et récolter bon nombre de données personnelles.
900 000 francs de vols
Bien que les corps de police suisses aient déjà à plusieurs reprises fait état du phénomène des arnaques au faux support technique et mis en garde la population contre celui-ci, ceux-ci rappellent que le nombre de cas en lien avec ce phénomène est en forte augmentation. Ainsi, depuis le début de l’année 2022, en Suisse romande, presque 280 cas ont été enregistrés, avec un préjudice s’élevant à près de 900 00 francs.
La police cantonale vaudoise appelle plus que jamais à la prudence et rappelle les conseils suivants:
- Tout de suite mettre fin à ce type d'appel.
- Ne pas se fier au numéro qui s’affiche.
- Ne jamais communiquer ses données personnelles.
- Ne jamais laisser une personne inconnue prendre le contrôle à distance de l'ordinateur.
- Utiliser les numéros de téléphone des services d’assistance informatique figurant sur leurs sites officiels, en cas de problème.
Il lui faut, par ailleurs, immédiatement contacter sa société de carte de crédit afin de bloquer toutes éventuelles transactions.
Enfin, il lui faut signaler l'incident sur le portail du Centre National sur la Cybersécurité (NCSC), puis dans un poste de police afin d'y déposer une plainte.
(mndl)