La commission de la santé publique du National a mis jeudi en consultation jusqu'au 31 mai un projet visant à assurer l'approvisionnement en sang. Pour favoriser ce dernier, elle a déclaré dans son communiqué que «les homosexuels devraient pouvoir donner leur sang sans restriction».
Depuis le 1er juillet 2017, les homosexuels ne peuvent donner leur sang qu'à condition d'avoir été abstinents au cours des douze derniers mois. Ils en étaient systématiquement exclus avant cette date.
Pour la commission, cette exclusion n'est pas judicieuse. Une telle discrimination doit être interdite. La loi sur les produits thérapeutiques devrait contenir une disposition prévoyant que nul ne doit être discriminé par les critères d’exclusion du don du sang, notamment du fait de son orientation sexuelle.
Le projet de la commission doit assurer un approvisionnement suffisant en sang et en produits sanguins. A l’avenir, l’approvisionnement en sang pour les besoins civils gagnera considérablement en importance du fait de l’évolution démographique.
La Confédération doit apporter des aides financières pour promouvoir la sécurité des opérations qui nécessitent des produits sanguins, si l’approvisionnement suffisant de la population ne peut pas être garanti autrement.
A titre de comparaison, de nombreux pays, comme l'Espagne, l'Italie, Israël et l'Angleterre ont déjà rendu cet accès favorable aux homosexuels. Le dernier en date est la France qui, depuis le 16 mars 2021, n'exige plus de ces personnes une période d'abstinence avant de donner son sang. (ats/mndl)