«Si nous devions lutter contre un feu d'ampleur, ce serait compliqué», reconnaît le directeur de l'Etablissement cantonal vaudois d'assurance contre l'incendie et les éléments naturels (ECA), samedi, dans une interview accordée au Temps.
Il souligne que la Suisse ne dispose pas de Canadair et qu'il n'existe pas d'arrangement avec la France qui utilise, elle, de tels avions.
Serge Depallens rappelle qu'un partenariat avec la Rega permet d'intervenir dans des endroits difficiles d'accès avec des hélicoptères munis de grands récipients d'eau. Il ajoute:
Le directeur relève que les ECA de Suisse ont conscience des dangers d'incendie, alors que les périodes de sécheresse pourraient se multiplier. «C'est notre rôle de se préparer à cette situation. Nous sommes en train de doter les pompiers de nouveaux équipements plus légers et mieux adaptés, permettant de se rendre sur des terrains plus difficiles d'accès», raconte-t-il.
Serge Depallens juge que le risque actuel est «accru» en montagne et en forêt. Mais selon lui, il est encore trop tôt pour savoir si l'été sera au même niveau que lors de la canicule de 2003.
Il prévient toutefois que s'il ne devait pas suffisamment pleuvoir dans les prochaines semaines, «nous serions obligés, en collaboration avec les autorités cantonales, de prendre quelques mesures de restriction comme l'interdiction des grillades en forêt.» (chl/ats)