Les présidents du Parlement suisse ont réagi dimanche à l'agression mortelle dont a été victime le député conservateur britannique David Amess. Dans un tweet en anglais, le président du Conseil national Andreas Aebi (UDC/BE) et celui du Conseil des Etats Alex Kuprecht (UDC/SZ) se sont dits «choqués et profondément attristés».
We are shocked & deeply saddened over deadly attack on @UKParliament MP David Amess. Swiss President of National Council Andreas Aebi & President of Council of States Alex Kuprecht send their heartfelt condolences to his family, friends & colleagues.
— Parl CH (@ParlCH) October 17, 2021
Les deux parlementaires suisses expriment leurs «plus profondes condoléances» à la famille, aux amis et aux collègues du député tué.
Pour rappel, le député conservateur David Amess, 69 ans et père de cinq enfants, recevait ses administrés dans une église méthodiste à Leigh-on-Sea, à environ 60 km à l'est de Londres, lorsqu'il a été poignardé à mort vendredi peu après midi.
Dimanche, des médias britanniques ont révélé que le suspect du meurtre, un acte qualifié de terroriste par la police, avait été orienté vers le programme national de lutte contre la radicalisation, mais ne l'a pas suivi longtemps.
Les enquêteurs ont jusqu'à vendredi pour interroger cet homme de 25 ans, après l'avoir placé en détention en vertu de la loi sur le terrorisme, ce qui leur permet de prolonger sa détention.
L'enquête, confiée à la direction antiterroriste, révèle selon les premiers éléments «une motivation potentielle liée à l'extrémisme islamiste», selon la police qui a déclaré effectuer des perquisitions à trois adresses dans la région de Londres.
Samedi soir, des centaines de personnes ont assisté à une veillée aux chandelles sur un terrain de sport proche du lieu du crime, observant une minute de silence à la mémoire du député.
En signe d'unité, le Premier ministre conservateur Boris Johnson et le chef du parti d'opposition travailliste, Keir Starmer, avaient déposé des gerbes de fleurs sur les lieux du drame samedi matin.
Ce meurtre ravive le traumatisme encore récent de l'assassinat de la députée travailliste Jo Cox en juin 2016. L'élue de 41 ans avait été tuée de plusieurs balles et coups de couteau par un extrémiste de droite, Thomas Mair, 53 ans, une semaine avant le référendum britannique sur l'appartenance à l'Union européenne.
Ces deux drames interrogent sur les dispositifs de sécurité entourant les députés quand ils sont au contact du public dans leurs circonscriptions.