Intitulée «DarkHunTOR», l'opération consistait en une série d'actions séparées mais complémentaires en Australie, Bulgarie, France, Allemagne, Italie, aux Pays-Bas, en Suisse, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, a indiqué mardi Europol.
Elle faisait suite au démantèlement en janvier sous la conduite de la police allemande de DarkMarket, l'une des principales places de marché sur le cyber-marché noir. Cent cinquante personnes ont été arrêtées dans plusieurs pays. Certaines constituaient des «cibles d'importance» pour Europol.
Deux personnes ont par ailleurs été arrêtées en Suisse, souligne le communiqué, qui précise que les autorités helvétiques ayant pris part à cette opération sont la police cantonale et le ministère public de Zurich.
Ces deux personnes sont accusées d'avoir été actives sur divers marchés illégaux, y compris dans le cadre de l'opération DarkHunTOR. Elles ont été arrêtées il y a quelques mois, l'une d'entre elles est toujours en détention, précise le ministère public, qui souligne que la présomption d'innocence s'applique.
Les forces de l'ordre ont également saisi 26,7 millions d'euros en numéraire et monnaies électroniques ainsi que de la drogue, notamment 25 000 comprimés d'ecstasy, et 45 armes à feu.
En Italie, la police a également fermé des places de marché illégales nommées «DeepSea» et «Berlusconi» qui présentaient à elles deux «plus de 100 000 annonces de produits illégaux», selon Europol dont l'opération était coordonnée avec Eurojust, l'agence européenne pour la coopération judiciaire.
«L'objet d'opérations comme celle-ci est de signifier aux criminels opérant sur le dark web (que) la communauté chargée de faire respecter la loi dispose des moyens et des partenariats internationaux pour les démasquer et leur faire rendre compte de leurs activités illégales, même dans des zones du dark web», a déclaré le directeur adjoint des opérations à Europol, Jean-Philippe Lecouffe. (ats)