Credit Suisse aurait hébergé les comptes de nombreux criminels
Les recherches ont été menées par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung en collaboration avec les chaînes de télévision NDR et WDR, ainsi qu'avec plusieurs autres partenaires médiatiques internationaux, dont le journal britannique Guardian, le français Le Monde et l'américain New York Times. Ces médias ont analysé des données de la banque fournies par une source anonyme.
Des criminels ont pu ouvrir des comptes ou les conserver, alors que «la banque aurait pu savoir depuis longtemps qu'elle avait affaire à des criminels», selon l'enquête. De nombreux chefs d'Etat et de gouvernement, ministres et chefs des services secrets, ainsi que des oligarques et des cardinaux auraient été clients de la banque:
- Les documents donnent des informations sur les comptes de plus de 30 000 clients de Credit Suisse venant du monde entier, selon le rapport;
- Les dossiers de 18 000 comptes d'une valeur de 100 milliards de dollars sont concernés.
La banque rejette les accusations
Credit Suisse a indiqué dans un communiqué:
Les médias suisses absents de l'enquête internationale
«Je pense que le secret bancaire suisse est immoral», a déclaré la source des données analysées. «Le prétexte de la protection de la sphère privée financière n'est qu'une feuille de vigne pour dissimuler le rôle honteux des banques suisses en tant que collaboratrices des fraudeurs fiscaux».
Les données de Credit Suisse ont été évaluées en collaboration avec l'Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), ainsi que 46 partenaires médiatiques du monde entier, selon le journal allemand.
Les médias suisses du groupe Tamedia ont renoncé à participer à cette recherche, car depuis 2015, les journalistes risquent une procédure pénale s'ils écrivent sur des données bancaires divulguées, a tweeté le journal alémanique Tages-Anzeiger dimanche soir. (ats/jch)