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Tournée des donateurs: avant Genève, Zemmour met le cap sur Londres

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image: shutterstock/montage Saïnath bovay
Présidentielle 2022

Tournée des donateurs: avant Genève, Zemmour met le cap sur Londres

Eric Zemmour, le candidat potentiel à la présidentielle française, sera à Londres vendredi avant de se rendre à Genève la semaine prochaine. But de ces visites: récolter de l'argent pour financer sa campagne électorale.
16.11.2021, 18:0716.11.2021, 18:36
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Officiellement, Eric Zemmour n’est pas candidat, mais son agenda est celui d’un prétendant à la plus haute fonction de la République française. Avant sa venue les 24 et 25 novembre à Genève, il est attendu à Londres le 19, soit ce vendredi déjà. Pour une rencontre dès 18 heures à la Royal Institution, siège d’une vénérable société savante, située dans le quartier chic de Mayfair, a appris Watson.

«Mister Zemmour»

Jointe par téléphone, la réception de la Royal Institution confirme la tenue de cet événement avec «Mister Zemmour», mais renvoie à son organisateur pour de plus amples informations. En l’occurrence, un organisme portant le nom de «La croisée des chemins», joignable par e-mail et dont le site est hébergé en Californie.

Figure imposée de nombreux candidats à l’élection présidentielle française, Eric Zemmour est sur le point d’entamer son «tour operator» des capitales étrangères où résident de fortes communautés de Français expatriés. L’objectif est double: séduire des électeurs potentiels et récolter des fonds pour le financement de la campagne électorale.

Dons limités à 7500 euros

Certes, Eric Zemmour n’a pas encore déclaré sa candidature, mais sûrement a-t-il d’ores et déjà créé, comme le veut la loi, une association dédiée à la récolte de fonds (7500 euros maximum par personne). A ce propos, Libération révèle ce mardi qu'Eric Zemmour s’est adjoint les services d’un «spécialiste des levées de fonds pour des candidats d’extrême droite», Tristan Mordrelle, «connu des cercles révisionnistes», précise le quotidien français.

Ainsi, la venue contestée fin novembre à Genève du quasi-candidat de la droite identitaire est bien plus qu’un rendez-vous au coin du feu avec un essayiste autour de son dernier livre («La France n’a pas dit son dernier mot»). Elle s’inscrit dans cette traditionnelle et très intéressée tournée auprès des principales diasporas françaises.

Attention au dégât d'image!

Le crochet par Genève – longtemps la ville de tous les bas de laine non déclarés de la France bien née – n’est pas sans risque pour l’image. En 2007, Nicolas Sarkozy, candidat à la présidentielle, avait évité l’étape genevoise, qui sentait à l’époque bien plus le soufre qu’aujourd’hui. Aussi y avait-il envoyé le trésorier de son parti l’Union pour un mouvement populaire (UMP), le dénommé Eric Woerth. On avait vu les choses en grand: double réception, d’abord au Crowne Plaza, puis au Caviar House de la rue du Rhône.

On peut penser que l’accueil se fera cette fois-ci dans un cadre plus modeste, en tout cas un lieu privé, la Ville de Genève ayant refusé de mettre des locaux communaux à la disposition de l’organisateur – le cercle Convergences – et de son invité d’extrême droite que l’extrême gauche n’entend pas laisser tranquille.

A Londres, Eric Zemmour devrait bénéficier d’un accueil dans le calme. «Les Britanniques le connaissent peu et les journaux qui parlent de lui le présentent comme le Trump français», explique le journaliste Alexander Seale, installé à Londres et collaborateur de plusieurs médias francophones, parmi lesquels le site Lesfrancais.press, le premier à avoir dès septembre évoqué la possible venue d’Eric Zemmour à Genève.

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