En juin 2021, Ruben Ramchurn, président de l'UDC yverdonnoise, avait été condamné par ordonnance pénale à une amende de 3000 francs pour non-respect des mesures sanitaires. Il lui était notamment reproché d'avoir mal porté son masque à plusieurs reprises en public et d'avoir tenu un stand de son parti le 27 février 2021 alors qu'il était censé être en quarantaine, car il était cas contact.
Après avoir fait recours de cette décision, le conseiller communal a été jugé en novembre dernier par le Tribunal d'arrondissement du Nord vaudois. Si sa condamnation a été confirmée, l'élu a vu certaines charges être abandonnées et sa peine être réduite à 1000 francs. L'Yverdonnois affirme avoir été prêt à en rester là:
Mais l'affaire a connu un nouveau rebondissement en janvier. Ayant appris que le Ministère public avait décidé de faire appel, Ruben Ramchurn a décidé de contre-attaquer en faisant à son tour appel. Il dénonce un «acharnement» à son encontre.
Que souhaite-t-il obtenir grâce à cette démarche? «J'espère qu'on puisse présenter le problème sous un autre angle. Je n'ai jamais violé consciemment l'ordre sanitaire. Je suis juste un esprit critique et j'ai optimisé la liberté.» En ce qui concerne le non-respect de sa quarantaine, l'élu rappelle qu'il n'a reçu la notification du médecin cantonal par email que le 28 février, soit le lendemain des faits qui lui sont reprochés.
Problème: Ruben Ramchurn a été averti par téléphone dès le 26 février de sa mise en quarantaine. Selon le témoignage de l'opérateur du centre de traçage, l'élu UDC aurait réagi vivement à cette annonce, assurant qu'il ne comptait pas respecter la mesure.
«Comment pouvais-je savoir si le téléphone était vrai ou pas? On était en pleine campagne politique, cela aurait pu être un canular», se défend Ruben Ramchurn. Son appel lui donne une nouvelle chance d'être entendu et le feuilleton n'est donc pas terminé.