En collaboration avec Unisanté, l’Inspection du travail lausannoise a mené une campagne de prévention et d’analyse dans onze ongleries de différents quartiers, indique lundi la Ville de Lausanne dans un communiqué. Conclusion? L'information fait défaut.
Contrairement aux salons de coiffure, ouvrir une onglerie ne nécessite pas de formation préalable et la branche demeure peu structurée au niveau national. Parmi les professionnelles rencontrées, 73% étaient indépendantes, souligne-t-elle. Le rapport lausannois a donc permis de conclure plusieurs points, qui sont:
Si les ongleries visitées par l'inspection du travail n'ont pas présenté pas de risques majeurs pour la santé. Toutefois, des lacunes importantes existent quant aux connaissances professionnelles sur les produits utilisés et leurs risques, en particulier pour les femmes enceintes ou allaitantes qui exercent dans ces entreprises.
En effet, deux tiers des locaux visités ne disposent pas de ventilation mécanique et l’aération repose uniquement sur l’ouverture de fenêtres, système qui est moins efficace. Toutefois, l'utilisation de vernis temporaires tend à disparaître, limitant ainsi l’utilisation d’acétone ou d’autres solvants pour les enlever.
Point positif: la majorité des salons visités se fournissent chez des revendeurs suisses. Ce qui «permet une meilleure traçabilité des produits et d’obtenir les fiches de données de sécurité», explique Deyan Poffet, responsable de l’unité Hygiène du Travail et de l’Environnement d’Unisanté.
Le mot d'ordre est donc à la sensibilisation et à l'information afin d'éviter les risques, notamment lors d'achat de fournitures et produits sur internet, «sans aucun contrôle sur les risques», conclut Emilie Moeschler. (ats/sia)