La capitale vaudoise fait face à une pollution des sols bien plus étendue que prévu. La cause probable? L'exploitation de l’ancienne usine d’incinération du Vallon, qui a cessé son activité en 2005.
Si cette pollution ne présente pas de danger imminent pour la santé et qu'elle ne menace pas l'alimentation en eau potable de Lausanne, la nouvelle reste inquiétante.
Les dioxines sont une substance chimique toxique, qui résulte essentiellement de procédés industriels (incinérateurs de déchets, fonderie, métallurgie, sidérurgie, fabrication d’herbicides et de pesticides…).
Une fois dans l’environnement, les dioxines persistent en raison de leur stabilité chimique, explique Heidi.news. De même, elles peuvent rester dans le corps humain jusqu'à sept ans. Elles ont tendance à s'accumuler dans certains tissus ou liquides humains, comme le lait maternel.
Heidi.news pointe les dangers liés à une exposition prolongée (sur plusieurs années) aux dioxines, qui peut entraîner:
La dioxine est classée comme substance cancérigène.
Suite aux enquêtes menées sur 126 sites dans le canton de Vaud, un périmètre indicatif de la pollution des sols aux dioxines a été établi. Une carte indicative permet aux habitants de savoir s’ils sont concernés en fonction de leur secteur.
Les zones les plus touchées par la pollution se trouvent près de l’ancienne usine d’incinération du Vallon, indique Le Matin. A Lausanne, les plus fortes concentrations se trouvent dans le quartier de la Cité, ainsi qu'au parc de l’Hermitage et la forêt de Sauvabelin.
La pollution ne touche pas seulement le centre, mais presque toute la ville, note 24 Heures. D’autres communes avoisinantes sont également touchées:
Unisanté a émis une liste de conseils sanitaires et alimentaires pour éviter le moindre risque:
Pour les zones fortement polluées, voici les mesures à prendre:
Dans certains secteurs, il est aussi recommandé de limiter, voire d'arrêter complètement les cucurbitacées et les oeufs issus de ces zones, connus pour concentrer les dioxines. Donc méfiance avec:
Une ligne téléphonique sera ouverte dès le 12 octobre pour informer la population, ainsi qu'une boîte email. (mbr)