La problématique est connue: les deux gares lausannoises ne sont pas suffisamment connectées, alors qu'elles ne sont distantes que de 270 mètres. Avec une galerie souterraine, elle pourrait être reliée en 3 à 5 minutes à pied. Les voyageurs pourraient ainsi s'épargner la cohue du métro m2 ou la vertigineuse rue du Petit-Chêne.
Ce mardi, les députés vaudois ont approuvé une motion demandant au Conseil d'Etat d'étudier ce projet.
Cela fait une quinzaine d'années que cette idée revient régulièrement sur le devant de la scène, sans toutefois emporter l'adhésion. La donne a toutefois changé avec le retard des travaux en gare de Lausanne.
Graziella Schaller, l'auteure de la motion, y voit l'occasion de «transformer un problème en opportunité». Selon la Vert'libérale, il s'agit de «rattraper les erreurs du passé» et, désormais, d'intégrer cette liaison piétonne aux travaux de la gare et des métros m2 et m3.
De nombreux députés ont abondé dans le même sens. Lausanne devrait être dotée d'un seul «hub» de mobilité, d'une «interface unique» entre la gare CFF et le Flon. Une liaison piétonne permettrait de favoriser la mobilité active, de désencombrer le m2, mais aussi d'intégrer les futurs m3, tram et autres BHNS (bus à haut niveau de service).
Seule la PLR Florence Gross a pris la parole pour faire valoir «un avis mitigé», notamment en matière d'efficience financière et de consommation énergétique d'une telle galerie.
Cheffe du Département des infrastructures, Nuria Gorrite a également soutenu le renvoi de cette motion au Conseil d'Etat. Elle a aussi rappelé qu'une task force avait été instaurée dans le cadre de l'optimisation des projets de métros m2 et m3. Celle-ci est en train d'étudier «de nombreuses variantes», dont celle d'un tunnel piétonnier, et ses conclusions seront connues dans «quelques mois», a indiqué la conseillère d'Etat.
Au vote, la motion demandant d'étudier la faisabilité de la liaison piétonne a été soutenue par 115 députés, contre trois refus et 18 abstentions. (ag/ats)