Les sondages prévoient une perte de 2,5 à 3% pour les Verts lors des élections fédérales du 22 octobre. Les candidats restent pourtant optimistes. Leur espoir? Les températures élevées de ce début d'automne pourraient inciter certains électeurs à voter pour le parti qui exige les mesures les plus sévères dans la lutte contre le changement climatique.
En ce début de semaine, il a fait jusqu'à 27 degrés en Suisse. Est-ce que cela peut aider les Verts? «Oui!» affirme Balthasar Glättli, président du parti.
Selon lui, le climat est plus que jamais d'actualité. Preuve en est la manifestation de samedi dernier à Berne, qui a rassemblé 60 000 personnes. Il s'agissait de l'une des plus grandes manifestations depuis longtemps.
Lors des élections de 2019, les Verts ont obtenu une part électorale de 13,2%. Ces dix-sept sièges supplémentaires au Conseil national ont représenté le plus grand gain pour un parti suisse depuis l'introduction du scrutin proportionnel en 1919. Après l'été de sécheresse de 2018, des manifestations pour le climat ont eu lieu dans tout le pays. C'est d'ailleurs cette année-là que la Suédoise Greta Thunberg, âgée alors de quinze ans, est intervenue lors d'une conférence sur le climat en Pologne décembre 2018 et est devenu une icône du mouvement.
L'automne 2023, déjà record, préservera-t-il les Verts d'un recul de leur électorat? Les experts en doutent. Parmi eux, le politologue Michael Hermann.
Une partie de la population semble avoir adopté une position fataliste. On accepte le changement climatique comme quelque chose contre lequel on ne peut rien faire.
L'expert souligne qu'il n'y a plus vraiment de manifestations spontanées pour le climat comme il y a quelques années. Le politologue observe que le changement climatique n'est que l'un des thèmes qui préoccupent le plus la population. Les primes d'assurance maladie élevées et l'immigration retiennent davantage l'attention de l'opinion publique. Or, ces thèmes ont tendance à favoriser le PS et l'UDC, et non les Verts.