Les ventilateurs ont retrouvé le fond de cave, les restaurants dégraissent le nombre de tables en terrasse. Et même si les manteaux sentent encore un peu le renfermé, ils sont bel et bien sur les épaules de nombreux Suisses. En clair: vous crevez tous de froid et vous avez peut-être même déjà dégelé vos radiateurs en douce.
Rappelez-vous, pourtant. Il y a une poignée de semaines, vous auriez été prêts à dilapider votre troisième pilier pour que la température baisse.
C'est ça le froid que vous réclamiez bande de connards
— Le B 🇸🇳 (@babsey_houdini) September 20, 2022
Il y a quelques jours, certains thermomètres ont même osé afficher des températures peu recommandables, tutoyant les 12 petits degrés. Et tout le monde semble se plaindre comme si, à quasi fin septembre, il serait tout à fait inédit de greloter la moindre.
Pour situer le choc, mardi à l'aube, la Brévine s'est réveillée à -4,7 °C.
Au bout du fil, Frédéric Glassey, et pour bien nous faire comprendre cette sensation, emprunte un verbiage sportif: «On a joué les prolongations, puis les pénalties et oui, d'un jour à l'autre, on a froid.» Même si, cette semaine, nous vivons une sorte «d'anomalie thermique» qui nous offre deux à trois degrés de moins que la normale, selon les mots de MétéoSuisse sur Twitter, notre météorologue se veut rassurant: «Vendredi, nous devrions dépasser les 20°C. Mais dès la nuit de samedi à dimanche, le froid sera de nouveau à l'ordre du jour.»
En écoutant attentivement Frédéric Glassey (sans quitter notre manteau), on comprend qu'il faudra se faire à un ciel dont le cul restera un moment entre deux chaises: L'hiver ne va pas débouler demain comme par magie et il n'y a, pour ainsi dire, aucune chance qu'on ressente de nouveau l'envie d'enfiler un maillot de bain.
L'ouragan Fiona, qui a gagné en puissance pour atteindre la catégorie 3 mardi soir, est aussi au coeur de l'actualité dans l'Atlantique. «C’est encore un peu tôt pour savoir si la Suisse sera touchée. Mais nous devrions être relativement épargnés.»
Dernière mauvaise nouvelle: Si l'été est à ranger dans l'armoire, la sécheresse n'a pas encore dit son dernier mot. «On n'a toujours pas compensé le déficit. Les nappes phréatiques souffrent encore. Il ne faut donc pas voir d’un mauvais oeil le retour des précipitations.»
Promis, Frédéric Glassey, on fera de notre mieux. (fv)