Cet été, cela n'aura échappé à personne, les grandes chaleurs font leur retour, et quelques records devraient à nouveau être établis dans plusieurs régions. Les services sanitaires se préparent, les piscines et bords de lac se remplissent et la clim' fonctionne à plein régime — ou presque, car n'est pas très eco-friendly.
Vous l'aurez peut-être remarqué, dans votre boîte aux lettres, via un e-mail ou sur un panneau d'affichage local: des restrictions d'eau sont potentiellement présentes dans votre commune.
En Suisse, les restrictions d'eau sont décidées au niveau communal. Il s'agit donc de vous tenir informé des décisions des autorités de la ville ou du village dans lequel vous habitez.
Cependant, les cantons ont la vue d'ensemble et analysent la situation, peuvent émettre des recommandations et même interdire de prélever de l'eau dans certains points spécifiques.
Voici un petit tour de piste des informations provenant des cantons romands — par ordre alphabétique pour ne froisser personne.
Le canton de la moitié-moitié et de la crème double nous indique que dix communes ont établi des restrictions d'eau et treize des recommandations (soit 23 communes sur les 126 du canton). Par exemple, celle de Gibloux.
Les autorités conseillent, en cas de sécheresse, de ne pas remplir sa piscine, arroser sa pelouse ou laver sa voiture, ainsi que de préférer les douches aux bains et de bien remplir son lave-vaisselle avant de le faire fonctionner.
Le service de l'environnement a également promulgué une interdiction générale de pompage dans les eaux superficielles, à l'exception des plans d'eau plus larges (notamment les lacs de Morat, de Gruyère, de Neuchâtel et de Schiffenen, la Sarine et le canal de la Broye).
Le canton des réunions internationales et des «Genferei» se montre plutôt détendu concernant les restrictions d'eau. C'est bien simple, il n'y en a pas:
La République rappelle que le territoire cantonal est alimenté en eau potable à hauteur de 90% par le Léman et pour le reste, la nappe phréatique profonde du Genevois, «dont le niveau est très élevé actuellement». Aucune restriction n'est donc nécessaire. Le canton dit, toutefois, continuer à «sensibiliser sur les économies d’eau quotidiennes».
Le canton des concours équestres et de la fête du cochon rappelle que l'alimentation en eau potable est de la compétence des distributeurs d'eau, soit «les communes ou les syndicats de communes».
Les prélèvements d'eau sont, toutefois, prohibés pour raisons environnementales:
Le service de la communication du canton nous explique que les restrictions d'eau ont pu être limitées grâce aux «interconnections des réseaux entre les distributeurs» et que «les taux de fuite sont en diminution constante».
Le canton de l'horlogerie et de la fée verte rappelle que la distribution d'eau est d'ordre communal. Un avis de sensibilisation a été émis pour la commune d'Enges, le seul connu du canton.
Une cellule dédiée à la sécheresse de l'Organisation de gestion de crise et de catastrophe du canton du Neuchâtel (ORCAN), et coordonnée par la sécurité civile et militaire, a été activée depuis plusieurs semaines.
Le canton de la raclette et du chassel... pardon, du fendant, explique que «les niveaux des eaux souterraines observés ces dernières semaines sont faibles à très faibles par rapport aux normales saisonnières».
Toutefois, le canton ne préfère pas se prononcer et indique de se référer aux recommandations ou interdictions d'eau qui sont édictées par les communes.
Le canton du papet et du fend... pardon, du chasselas explique qu'il s'agit de rester attentif envers les recommandations communales. Cette année, Morges a d'ores et déjà annoncé une interdiction d'arrosage.
L'Etat de Vaud a aussi mis en place une page sur laquelle il est possible de vérifier s'il est possible de pomper l'eau des rivières ou non, ainsi qu'une autre indiquant le niveau des eaux souterraines.