Ils avaient huit, dix, ou douze heures de travail fixe hebdomadaires, mais dès le 23 juin, ces contrats de travail ne seront plus. Début juin, Migros Genève a annoncé de nouvelles conditions de travail à ses 323 collaborateurs étudiants.
Dans une lettre justifiant l'apparition de «multiples enjeux» auxquels l'entreprise aux 600 millions de francs de bénéfices en 2021 doit faire face, ces derniers ont été sommés d'accepter de travailler jusqu'à 20 heures par semaine. Cela sous peine de devoir prendre la porte et – avec pour dommage collatéral – se faire pénaliser par le chômage pour avoir refusé de signer le nouveau contrat.
En réaction, une dizaine d'étudiants s'est tenue mardi 21 juin devant la succursale de Cornavin. Avec le soutien du syndicat Unia et la Conférence universitaire des Associations d'Etudiant (CUAE), les jeunes employés ont déploré une flexibilité abusive ne prenant pas en compte leur emploi du temps selon eux déjà chargé:
Les 323 étudiants ayant 16 jours pour signer le nouveau contrat, Unia Genève a dénoncé, dans un communiqué, un «licenciement collectif». En Suisse, un licenciement collectif est considéré comme tel à partir du moment où un établissement employant habituellement entre 100 et 300 travailleurs congédie au moins 10% du personnel dans un délai de trente jours.
De leur côté, les gérants de Migros Cornavin ont assuré à leurs équipes que le nouveau contrat n'aurait aucune incidence sur leurs habitudes au travail: «Il n’y a rien qui va changer pour vous [...] vous ferez autant d’heures que d’habitude.», leur a-t-on assuré comme l'a rapporté Unia dans son communiqué.
En réponse aux accusations de licenciement collectif, la Migros a certifié au syndicat n'avoir, pour l'heure, enclenché aucune procédure d'une telle ampleur. L'entreprise a toutefois émis la possibilité qu'un licenciement collectif pouvait être une «conséquence possible» des fins de contrat qui s'imposerait à ceux et celles n'ayant pas signé leur nouveau contrat d'ici le 23 juin. (mndl)