Ce vendredi matin, la Suisse s'est réveillée sous la neige. Les flocons tombent en cascade et les annulations de train aussi. Alors que les perturbations paralysent la Romandie, une question est sur toutes les lèvres: les CFF ne pouvaient-ils pas anticiper? Il neige pourtant chaque hiver en Suisse et l'alerte météo avait été donnée il y a déjà plusieurs jours.
J'aimerais vraiment comprendre pourquoi, chaque année, à la première neige, c'est la panique aux CFF. Comme s'il y avait un effet de surprise. On est en Suisse, c'est le mois de décembre, on pourrait un peu s'y attendre, non? C'est une vraie question. https://t.co/jugkeqF1gB
— Anabelle Reber (@Nabnab12) December 10, 2021
Le porte-parole des CFF reconnaît que, de manière générale, les flocons ont tendance à ralentir le trafic ferroviaire. «Le rail, c'est de l'acier contre de l'acier. Avec le froid, ils démarrent plus lentement, ils freinent plus lentement.»
Autre problème lié à la neige, le comportement des usagers. «Les quais sont enneigés, donc les clients ont tendance à se mettre à l'abri au milieu du quai. Donc cela prend plus de temps pour monter ou descendre du train et on perd du temps dans chaque gare.»
Mais ce vendredi matin est particulier et va au-delà de quelques retards. «La situation est très perturbée, le problème vient des aiguillages enneigés. Malgré les systèmes de chauffage, certains sont quand même bloqués. Les équipes sont actuellement au travail.»
Sachant qu'il neige chaque hiver en Suisse, ne pourrait-on pas mieux se préparer pour éviter que ce genre de perturbations se reproduisent?
Même si l'analyse de la situation de ce vendredi matin n'a pas encore été faite, Frédéric Revaz souligne qu'il s'agit surtout d'un cumul de facteurs malheureux: «Il y a eu de très fortes chutes de neige à des endroits stratégiques et le chauffage de nombreux aiguillages n’a pas suffi. Désormais, la plupart des installations sont déneigées, mais le trafic reste encore perturbé.»
Le porte-parole espère un retour à la normale dans les prochaines heures.