Deux cantons romands continuaient d'offrir une rente à vie à leurs conseillers d'Etat. Mais les Vaudois sont désormais tous seuls. Neuchâtel veut, en effet, supprimer le système de rentes de ses nouveaux conseillers d’Etat. Selon Arcinfo, la motion, lancée en janvier 2022 par tous les partis du Grand Conseil neuchâtelois, vise l'ensemble des membres devant entrer en fonction à partir des prochaines élections cantonales en 2025.
L'objectif de ce changement est de mettre un terme aux «privilèges anachroniques», relève le Conseil d’Etat.
Car actuellement, tout ministre quittant sa fonction à l'âge de 50 ans révolus dispose d'une rente à vie estimée à 36% de ce qu'il gagnait lorsqu'il était au pouvoir. Entre 50 et 40 ans, cette dernière se limite à la durée du mandat effectuée pendant au moins quatre ans. En revanche, si l’âge de sortie est inférieur à 40 ans, les conseillers d'Etat ne reçoivent pas de rente, mais une indemnité salariale unique.
Désormais, lors de leur départ du gouvernement, les nouveaux élus toucheront une indemnité de salaire en fonction de la durée de leur mandat. Celle-ci sera plafonnée à une année de salaire, ou quinze mois pour ceux âgés de 50 à 60 ans, précise Arcinfo.
La proposition du Conseil d’Etat devrait être validée par les députés, affirme le quotidien neuchâtelois. Dans un tel cas, Neuchâtel craint, toutefois, que le changement de régime de la retraite n'affecte l'attractivité du poste de conseiller d'Etat. Pour palier ce risque, le projet propose une hausse effective de près de 24 000 francs du salaire annuel. (mndl)