Les ventes de Tête de Moine ont enregistré une très légère hausse l'an dernier avec 3193 tonnes produites et écoulées, soit 23 tonnes de plus qu'en 2023. Pour 2025, l'Interprofession de ce fromage emblématique du Jura bernois se montre prudemment optimiste malgré de nombreuses incertitudes comme l'impact d'éventuelles taxes d'importation aux Etats-Unis.
Dans un contexte toujours difficile marqué par la baisse des taux de change, la guerre et les incertitudes économiques et politiques sur les deux principaux marchés d'exportation que sont l'Allemagne et la France, la Tête de Moine AOP a su maintenir sa position à un niveau élevé, souligne l'Interprofession.
Sur ce total, 1934 tonnes, soit environ 60%, ont été exportées. Aux Etats-Unis, les ventes se sont maintenues à un niveau élevé avec 74 tonnes. Le record s'élève à 88 tonnes en 2023. Mais il règne sur ce marché une grande incertitude liée aux taxes douanières que le président Donald Trump pourrait imposer.
Une augmentation des droits de douane renchérirait le prix de ce produit haut de gamme sur le marché américain et pourrait par conséquent prétériter les ventes.
Si les exportations ont sensiblement reculé en Allemagne, elles ont en revanche progressé en Espagne, confie Martin Siegenthaler. Un succès de la Tête de Moine qui est peut-être lié à la culture des tapas ou à la présence de citoyens suisses établis dans ce pays.
Le gérant de l'Interprofession Tête de Moine se montre confiant pour l'année en cours.
Fromage fabriqué il y a plusieurs siècles à l'Abbaye de Bellelay, la Tête de Moine rayonne aujourd'hui sur le marché mondial grâce en particulier à son mode de consommation sous forme de rosettes. La girolle, instrument qui permet de racler la Tête de Moine, fête cette année ses 43 ans. (dal/ats)