Suisse
ONU

La Suisse reste candidate au Conseil de sécurité de l'ONU

Fail de l'UDC: la Suisse reste candidate au Conseil de sécurité de l'ONU

Jeudi le parlement a mouché, encore une fois, l'UDC. Cette dernière voulait que la Confédération retire sa candidature.
10.03.2022, 12:1210.03.2022, 17:37
Plus de «Suisse»

L'UDC s'est attaquée une nouvelle fois, jeudi, à la candidature suisse au Conseil de sécurité de l'ONU. Le Conseil national n'est, toutefois, pas entré dans son jeu. Par 125 voix contre 56, il a réitéré son soutien au Conseil fédéral.

L'aversion du parti conservateur n'est pas nouvelle. Au fil des années, Christoph Blocher n'a cessé de dire tout le mal qu'il pensait de la candidature de Berne. Au Parlement, le groupe a déposé plusieurs motions exigeant son retrait. Toutes ont échoué. L'élection étant prévue pour le 9 juin, l'UDC remet l'ouvrage sur le métier. Elle est cependant bien isolée.

Pour Christoph Blocher, en participant aux sanctions �conomiques contre la Russie, la Suisse met sa neutralit� en jeu (archives).
Christoph Blocher (UDC/ZH) le 21 janvier 2022 à Zürich.Image: sda

Un risque pour la Suisse

Disposant de suffisamment de députés, le parti a pu imposer une session extraordinaire sur le sujet. Sauf que le bureau du National a classé le débat dans la moins importante après la procédure tacite. Le plénum a refusé mercredi par 100 voix contre 73 de lui offrir plus de place.

«Une entrée au Conseil de sécurité torpillerait la neutralité suisse»
Roger Köppel (UDC/ZH)

Seul Roger Köppel (UDC/ZH) a ainsi pu prendre la parole lors du débat. «Une entrée au Conseil de sécurité torpillerait la neutralité suisse. C'est un risque non calculé pour notre pays.» La neutralité implique de rester en retrait de tout conflit armé ou économique, a-t-il lancé, critiquant les récentes sanctions prises à l'encontre de la Russie, dans le cadre de la guerre en Ukraine.

Roger Köppel, UDC-ZH, s'exprime lors de la session d'automne des conseils fédéraux, le jeudi 30 septembre 2021 au Conseil national à Berne.
Roger Köppel, (UDC/ZH) lors de la session d'automne des conseillers fédéraux, le 30 septembre 2021 au Conseil national à Berne.Image: keystone

Une présence, au contraire, nécessaire

La neutralité et les bons offices ne sont aucunement mis en péril par une candidature au Conseil de sécurité, a opposé le président de la Confédération, Ignazio Cassis. Des pays ont pu jouer un rôle médiateur par le passé, alors qu'ils siégeaient au sein de cet organe. La Suède s'est ainsi engagée dans la guerre au Yémen, et l'Allemagne dans le conflit libyen.

«Il est important que nous nous engagions dans les enceintes multinationales, là où ça compte»
Ignazio Cassis, président de la Confédération

«Une candidature est dans l'intérêt de la Suisse autant que dans celui du monde», a plaidé le Tessinois. «Etat neutre à l'écoute des minorités, nous sommes toujours à la recherche de compromis. Nous avons beaucoup de compétences à mettre à disposition de la communauté internationale

Le pr�sident de la Conf�d�ration Ignazio Cassis s'est dit mercredi soir sur Twitter impressionn� par la g�n�rosit� des Suisses en faveur du peuple ukrainien (archive).
Le président de la Confédération, Ignazio Cassis, le 10 mars 2022 au Conseil national à Berne.Image: sda

La Suisse, qui fête cette année ses 20 ans d'adhésion à l'ONU, a toutes ses chances d'intégrer le Conseil de sécurité en 2023, pour deux ans. Elle est la seule candidate, avec Malte, pour les deux sièges attribués à l'Europe de l'Ouest. (ats/mndl)

«Session des Femmes», première étape: on y était!
Video: watson
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
La situation serait «très grave» au Centre neuchâtelois de psychiatrie
21 médecins et psychologues, actifs ou démissionnaires, alertent les autorités sur les lacunes des soins dans l'institution.

Un collectif de 21 médecins et psychologues, employés ou démissionnaires, très inquiets, alerte les autorités de carences en matière de soins au sein du Centre neuchâtelois de psychiatrie (CNP). Ce dernier dément en affirmant que l'hôpital est «fonctionnel».

L’article