Une invasion russe en Ukraine est à redouter. Selon un article du Tagesanzeiger, des personnes «bien informées au sein de l'administration fédérale» auraient même une date: le 15 février, soit dans une semaine. «Mais ce que tout le monde espère est également possible», rappelle le titre alémanique: «une désescalade grâce à la diplomatie».
L'Ofae a pour tâche d'anticiper le mauvais scénario. Interrogé sur le conflit ukrainien par le Tagesanzeiger, Thomas Grünwald, porte-parole de l'Office fédéral en question, a confirmé que «des dispositions sont prises pour éviter les graves pénuries qui pourraient être déclenchées par une guerre».
Très concrètement, voici la situation décrite par le spécialiste:
Imaginons que magasins et stations-service en Suisse n'aient plus assez de marchandise: la Confédération ouvrira alors les «réserves obligatoires», détaille le Tagi. «Ces réserves sont gérées par des entreprises privées sur mandat de la Confédération. En temps de paix, la Confédération détermine quels biens vitaux doivent être stockés et en quelles quantités. (...) Les réserves obligatoires doivent suffire pour trois à quatre mois.»
Thomas Grünwald de l'Ofae recommande de constituer des réserves d'urgence privées, suffisantes pour une semaine environ, rapporte le quotidien.
Si cette mesure ne suffit pas, la Confédération procédera à des rationnements. Quant au gaz russe, Thomas Grünwald «est convaincu que la Russie continuera à honorer ses contrats de livraison», quel que soit le scénario sur place.
Le dernier recours pour le marché européen consisterait à acheter du gaz à d'autres pays, notamment aux Etats-Unis, conclut le journal. (jf)