Un radar flashe un corbeau et la police neuchâteloise craque son slip
La police neuchâteloise a diffusé, ce mardi sur les réseaux sociaux, l'image de la victime d'un de ses radars: un corbeau semble-t-il pris à 37 km/h là où la vitesse était limitée à 30. La blague ne s'arrête pas là. Un membre des forces de l'ordre, visiblement très inspiré, a décidé de claquer quelques rimes pour agrémenter le post de sa prose.
Mais avant le poème, l'image du «criminel» 👇
Le titre de la fable? Quand Maître Corbeau se fait flasher par un radar, (toute ressemblance avec une œuvre existante est sans doute fortuite). Accrochez-vous, c'est parti. 👇
Aperçu au loin l'occasion de briller,
Maître Voiturier, par le temps pressé,
Fut sauvé par son plumage grisé.
Que vous êtes joli! que vous me semblez beau!
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Radar des hôtes de ces bois.»
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre ses larges ailes, et passe devant le flair.
Le Voiturier s’en saisit, et dit: «Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout fraudeur
Vit aux dépens de celui qui l’écoute:
Cette leçon vaut bien une prune, sans doute.»
Le Corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus...
Sans doute inquiets, nos confrères d'Arcinfo ont pris leur téléphone pour savoir ce qu'il se tramait dans les locaux de la police cantonale. Ils y ont appris que le texte avait été rédigé par «un collaborateur du service de communication de la police».
«Je vais poser un slam pour un corbak»
La vérité sur le fond de ce post est plutôt triviale, car ce n'est pas l'animal au sombre plumage qui a déclenché l'appareil sur les hauteurs du Locle, le 22 janvier, mais bien le véhicule juste derrière (qui a été verbalisé).
Ce qui est certain, c'est que la publication tourne désormais sur les réseaux sociaux. Un buzz, comme on disait dans les années 2010, bienvenu, selon Georges-André Lozouet, porte-parole de la police, qui confie à Arcinfo:
Autrement dit, les publications des autorités seront davantage vues. Les gens «verront davantage de futurs posts, plus importants que cette histoire de corbeau flashé», assure le porte-parole. Voilà donc la morale de cette histoire et pourquoi la police neuchâteloise en a fait tout un fromage. (jah)
