Outre une déduction fiscale, le texte débattu lundi au Parlement suggère plusieurs autres mesures, comme une exonération des rentes AVS de l'impôt sur le revenu ou une réduction de l'impôt sur le revenu pour une partie ou l'intégralité du revenu réalisé dans le cadre de l'activité professionnelle.
A l'heure actuelle, il manque une incitation, sur le plan fiscal, pour encourager la poursuite d'une activité lucrative.
Une participation accrue des retraités au marché du travail constituerait une contribution importante pour remédier à la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée, a poursuivi le conseiller national. Le maintien d'une activité professionnelle au-delà de l'âge ordinaire de la retraite permettrait aussi de soulager les assurances sociales, aussi bien au niveau du premier pilier que du deuxième.
Seules les personnes gagnant bien leur vie ou siégeant encore après la retraite dans des conseils d'administration profiteraient de ces mesures, a critiqué Prisca Birrer-Heimo (PS/LU). Les travailleurs qui ne peuvent plus poursuivre leur emploi en raison de charges physiques trop importantes seraient lésés.
Le National a soutenu lundi par 96 voix contre 79 une motion de sa commission en ce sens. Quant au Conseil des Etats, il doit encore se prononcer.
Le conseiller fédéral Ueli Maurer a, pour sa part, demandé d'attendre un rapport sur le sujet qui est déjà en cours de rédaction. Il devrait être prêt début 2023. Le ministre des finances a aussi souligné que la motion n'est pas entièrement conforme à la Constitution. (mbr/ats)