Après le Conseil national, le Conseil des Etats a accepté, mardi, de revoir une série de règles sur la circulation routière. Il a notamment montré une volonté d'être moins sévère avec les chauffards.
Le conseil des Etats, comme le National, a décidé d'une série de réformes pour le délit de chauffard:
«Juges et autorités auront ainsi une plus grande marge de manœuvre», a argumenté Thierry Burkart (PLR/AG). Et le rapporteur de commission d'insister:
Certains conducteurs commettent des délits de chauffard sans le savoir et sont massivement punis, a-t-il rappelé.
La gauche, rejointe par quelques sénateurs du PLR et du Centre, a elle tenté de serrer un peu plus la vis pour certaines infractions. Si un retrait de douze mois est suffisant pour les conducteurs commettant des excès de vitesse particulièrement important ou effectuant des dépassements téméraires, les chauffards manquant d'égards pour les autres usagers ou participant à une course de vitesse illicite devraient se voir retirer leur bleu plus longtemps.
Toutefois, leur proposition a été jugée trop compliquée. Elle n'apporterait aucune plus-value, a estimé Simonetta Sommaruga, la ministre des Transports.
Les peines seront également atténuées pour les ambulanciers, les pompiers et les policiers, ayant effectué un excès de vitesse en service. Seule la différence par rapport à la vitesse appropriée sera prise en compte pour déterminer la peine.
Un chauffard ne devra, en outre, pas suivre des cours d'éducation routière après un retrait de permis. Les fous du volant ne seront pas contraints de conduire un véhicule muni d'un enregistreur de données, et les personnes pincées en état d'ivresse d'une voiture disposant d'un éthylomètre anti-démarrage. Ces mesures, pas encore en vigueur, sont supprimées de la loi.
La révision règle encore les conditions d'intégration des véhicules automatisés dans le trafic routier. Il s'agit notamment de déterminer dans quelle mesure les conducteurs pourront être déchargés de leurs obligations et dans quel cadre les voitures sans conducteur circulant sur des tronçons prédéfinis pourront être admises.
Au vote d'ensemble, le projet a été approuvé à l'unanimité. Il repasse à la Chambre du peuple. (jah/ats)