Lundi matin 28 août s'ouvre au tribunal de Nyon le procès d'un gynécologue. Il est accusé d’avoir provoqué la mort d’une mère le 23 juillet 2017. Cette dernière, détaille Le Matin, est décédée suite à une infection urinaire s'étant compliquée après avoir donné naissance à son enfant le 1er juillet 2017.
Pour le Tribunal d’arrondissement de La Côte, l'objectif consistera à définir si le médecin a fait preuve de négligence lors de la prise en charge de sa patiente. Car, toujours d'après le quotidien romand, la patiente a fait face à «une succession d’éléments malheureux» que le ministère public soutient à l'encontre du prévenu. A savoir, une extraction difficile de la tête de son nouveau-né, une réparation de son vagin et de sa vessie sévèrement endommagés par l'accouchement, un retard d’excrétion du rein gauche, ainsi qu’une infection rénale qui n’a pas pu s’évacuer.
Ce sont deux événements qui portent plus particulièrement préjudice au gynécologue de 53 ans. Le rétrécissement de l’uretère gauche à proximité des points de suture posés sur la vessie a très probablement favorisé l’infection, affirment les médecins légistes, lesquels assurent qu’aucune lésion préexistante n’a pu jouer un rôle dans la mort de la trentenaire. Selon l’expertise, le prévenu s'est également passé d'un avis urologique avant de laisser la maman rentrer chez elle. Or, celui-ci aurait pu anticiper toute évolution défavorable.
L'audience permettra de définir si le gynécologue a ainsi fait preuve de négligence lors de la prise en charge de sa patiente. Cette dernière a laissé derrière elle trois enfants et un époux. (mndl)