
Des chirurgiens en pleine opération au CHUV, à Lausanne.Image: sda
La dirigeante d'un réseau d'hôpitaux appelle le monde politique à arrêter de parler uniquement des coûts de santé et à privilégier les solutions à long terme.
21.02.2023, 05:1321.02.2023, 09:00
Le système de santé a atteint ses limites en Suisse, estime mardi Anne-Geneviève Bütikofer, la directrice de l'organisation faîtière des hôpitaux H+:
«A long terme, le système actuel est condamné. La question que l'on doit se poser, c'est de savoir si le financement actuel peut perdurer encore vingt ou trente ans. Et là, la réponse est non.»
Notre article sur la pénurie actuelle:
Pointant des services d'urgence surchargés, des lits fermés en raison d'un manque de personnel qualifié et le nombre insuffisant de médecins dans les hôpitaux psychiatriques, elle appelle tous les acteurs concernés à se mettre autour d'une table pour trouver des solutions alternatives.
«La situation actuelle entraîne un manque de soins»
Anne-Geneviève Bütikoferle temps Elle est également clairement mauvaise au plan financier pour les hôpitaux, poursuit la directrice de H+:
«Les hôpitaux souffrent d'un sous-financement de 10% dans le secteur stationnaire et même de 30% dans l'ambulatoire»
La Suisse comptait en 2019 81 hôpitaux et cliniques de moins qu'en 2001, «soit une baisse de 23%», remarque la responsable:
«Le progrès médico-technique entraîne des séjours plus courts et rend ainsi une partie des structures existantes superflues [...] Mais les progrès technologiques nécessitent des investissements plus importants.»
Elle appelle à remplacer rapidement le tarif «dépassé» TarMed par les frais ambulatoires et introduire un système tarifaire cohérent, composé de forfaits et d’un Tardoc pour les prestations qui ne peuvent être forfaitisées. (ats/jch)
Le quotidien d'une infirmière en gériatrie
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
La France fait pression pour que les dispositions transitoires de l'UE concernant la Suisse aient une date limite, afin d'obliger le Parlement à agir dans les temps.
Vendredi dernier, le chef de la diplomatie suisse, le conseiller fédéral Ignazio Cassis, a enfin pu dévoiler à Berne les textes finalisés de l’accord visant à moderniser les relations bilatérales entre la Suisse et l’Union européenne.