Chaque année, les chercheurs de l'université chinoise de Jiao-tong publient un classement des principales universités mondiales, connu sous le nom de classement de Shanghaï.
Leur méthode, vivement critiquée, se base sur plusieurs critères, dont par exemple le nombre de publications dans les revues scientifiques Nature et Science ou le nombre de prix Nobel scientifiques et de médailles Fields attribués aux anciens élèves et aux personnels de l'université.
Le classement 2022 a été publié ce lundi et, comme chaque année, il est dominé par les Etats-Unis. Jetons tout d'abord un regard aux trois gagnants qui, sans surprise, viennent du pays de l'Oncle Sam. Cette année, on retrouve sur le podium:
La Suisse peut compter sur neuf universités dans le classement, qui comprend 1000 instituts. Une seule figure dans le top 50, mais, comparé à nos voisins, on est plutôt bien placé. La France est représentée par 28 alma mater, dont trois dans le top 50. L'Allemagne et l'Italie ne sont pas présentes dans les premières 50 places.
Regardons les résultats suisses de plus près. La première université helvétique est l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), qui se classe à la 20e place. Elle gagne ainsi une place par rapport à l'année passée, mais en perd une par rapport à 2019.
L'EPFZ figure pourtant trois fois sur le podium dans des sous-classements: elle est deuxième dans les catégories «génie civil» et «ressources d'eau» et se place troisième dans «sciences et ingénierie de l'environnement».
Les autres instituts suisses présents dans le classement sont:
A l'exception de l'université de Bâle, qui progresse de quatre places, les autres instituts stagnent ou reculent. Ainsi, l'université de Zurich passe de la 54e à la 59 place, celle de Genève de la 60e à la 62e.
La perte de vitesse est particulièrement marquée pour l'EPFL, qui passe au-dessous de la barre symbolique de la 100e place. L'année passée, l'institut se classait 91e, et il était 78e en 2019. A noter que, dans la sous-catégorie «Science et ingénierie de l'énergie», l'EPFL frôle le podium avec une 4e place.
D'autres classements existent, et les résultats diffèrent largement. Le «Times Higher Education World University Rankings» en est un exemple: dans la version 2022, l'EPFZ se classe à la 15e place, l'EPFL à la 40e, l'université de Berne à la 101e. Première des romandes, l'Unil est 176r. (asi)
