L'impact mental du confinement sur les jeunes mesuré en 4 points
Le semi-confinement de mars à avril 2020 a provoqué un stress psychologique «considérable» chez de nombreuses personnes en Suisse. Un tiers des enfants et des adolescents ont eu des problèmes de santé mentale, selon une étude réalisée par l'Université de Zurich et la Haute Ecole de la Santé La Source (HES-SO).
Qui a participé à l'étude?
- 1627 jeunes adultes de 19 à 24 ans ont été sondés.
- 1146 enfants et adolescents de 12 à 17 ans et leurs parents ont été interrogés.
Les parents et les jeunes adultes ont également subi un stress important, avec des facteurs différents de ceux rencontrés par les plus jeunes.
Ce que révèle l'étude chez les jeunes
- Chez les jeunes adultes, plus de la moitié des femmes (54%) et 38% des jeunes hommes ont rapporté des symptômes dépressifs légers à sévères pendant le premier semi-confinement.
- Près de la moitié des jeunes femmes (47%) et un tiers des jeunes hommes (33%) ont eu des anxiétés légères à sévères.
- La consommation mensuelle et à risque d'alcool est passée de 34 à 21% pendant le lockdown.
Ce que révèle l'étude chez les enfants:
- Chez plus d'un tiers des enfants et des adolescents, un problème de santé mentale a été identifié.
- Plus de 20% des filles et des garçons ont eu des symptômes de troubles du déficit de l'attention et de l'hyperactivité (TDAH).
- Les filles (18%) et les garçons (11%) ont montré des réactions de défiance et des colères.
- Les symptômes d'anxiété ont touché 14% des filles et 13% des garçons.
- Les signes de dépression ont concerné 10% des filles et 5% des garçons.
- Pendant le semi-confinement, le temps moyen passé sur internet par les enfants, les adolescents et les jeunes adultes a été de 240 minutes par jour. Selon l'étude, 30% des enfants et 21% des jeunes adultes remplissaient les critères d'utilisation problématique d'internet.
Conclusions
«Les incertitudes de cette période ont été énormes et ont eu un impact négatif sur la psyché», indique Meichun Mohler-Kuo, professeure à la clinique universitaire de Zurich et à La Source.
Les enfants et les adolescents se sentaient stressés par le fait qu'ils devaient modifier, reporter ou annuler des plans ou des événements importants. De plus, ils ne pouvaient pas participer à des activités sociales dans le cadre des loisirs et à l'école. Pour les adultes, il était particulièrement difficile de ne pas savoir quand la pandémie de Covid-19 prendrait fin, d'être socialement limité et de devoir réorganiser leur famille et leur travail. (ats)
